CHRONIQUE DU WEB : La ville d’Angers en quête du label « French Tech »

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Lors d’une fête comme l’Aïd El Fitr, sans être forcément un adepte de Gargantua, on a tendance à se laisser aller un peu au péché de gourmandise. La viande, les bons mets, les breuvages pour tous les goûts et tous les âges… abondent. Après un mois de pénitence, comme l’exige le jeûne du Ramadan, on réalise rapidement les dégâts gastronomiques du jour de la rupture. Pour ceux d’entre nous qui ont l’obligation de satisfaire à un exercice intellectuel en période de fête, on peine évidemment à obtenir un gîte à la Cité de l’inspiration. Si ce n’est la gueule de bois, ça y ressemble fortement ! Mais à force de persévérer, le Saint-Esprit finit par vous visiter et à récompenser votre effort. Ce fut le cas pour la présente chronique. J’ai butiné le web dans tous les sens et, au constat, aucun sujet ne m’a particulièrement inspiré. Chou blanc sur toute la ligne, dirait l’autre ! Heureusement, j’avais parcouru un magazine, il y a de cela quelques jours, dans lequel un sujet m’avait tapé dans l’œil.  Mon intérêt était d’autant plus accru pour ce sujet qu’il concerne Angers, ville française jumelle de Bamako. Dans la Cité des « Trois Caïmans », il y a bien une place baptisée « La Promenade des Angevins », même si cette place naguère coquette est aujourd’hui abandonnée à son triste sort. Angers donc, pour revenir à mon propos, c’est cette ville moyenne en passe de devenir une Silicon Valley à la française, où s’invente et s’expérimente la technologie du futur. Dans le magazine Vivre à Angers (N°392/ETE 2015), un excellent article intitulé L’objet de demain s’invente à Angers, est consacré aux potentialités et au génie de cette destination avec laquelle il faudra désormais compter. La ville vient d’inaugurer (12/06/2015) un technopôle au nom évocateur, la Cité de l’objet connecté, dont le maire, Christophe Béchu, n’est pas peu fier. L’édile d’Angers est convaincu : « Avec la Cité de l’objet connecté et le label French Tech, Angers peut se revendiquer sans complexe comme une destination incontournable de la révolution numérique en cours ». Révolution numérique, les deux mots magiques sont lâchés ! Les Angevins, les autorités et les acteurs du secteur en tête, croient dur comme fer que la niche numérique est porteuse avec, à la clé, « 900 entreprises et près de 7000 emplois en électronique, télécommunications, conception de logiciels, internet… ». La Cité de l’objet connecté est conçue pour « concentrer sous un même toit toutes les compétences nécessaires à la transformation rapide d’une idée en un objet prêt à être mis en production ». Un « accélérateur industriel », en somme ! En tant que membre du « club fermé des dix-sept métropoles françaises les plus en pointe dans le domaine », Angers aspire logiquement et naturellement au label « French Tech », ce « marqueur de notoriété » qui constitue un véritable tremplin pour une expansion à l’internationale. Pour ce faire, Angers a dans sa manche un joker de luxe, le président François Hollande himself. Lequel déclarait le 12 juin dernier, à l’occasion de l’inauguration de la Cité de l’objet connecté : « … On rentre dans la French Tech parce qu’on a été capable de faire ses preuves, parce qu’on était disposé à ouvrir une Cité, à la faire réussir, à transformer des idées en objets et des innovations en fabrication. Vous aurez la French Tech ». Hourra ! Angers, futur eldorado des  start-up, ces « jeunes entreprises du numérique au très fort potentiel de développement qui proposent des produits ou des services sur des marchés en pleine croissance ». De bon droit, Angers regarde outre-Atlantique. La ville est jumelée avec Austin, au Texas, dont le maire, Steve Adler, se dit « emballé » par les potentialités d’une coopération technologique. Sans aucune intention de parler en lieu et place des autorités de la ville de Bamako, nous devrions, nous aussi, nous « emballer » à l’idée de profiter (directement ?) des retombées des performances technologiques de notre jumelle. Je serais le Conseil municipal de Bamako que je constituerais une équipe de « geeks », c’est-à-dire des jeunes gens ambitieux et cultivés à la sauce des nouvelles technologies, que je dépêcherais à Angers pour qu’elle s’immerge dans le magma numérique en ébullition à la Cité de l’objet connecté. C’est aussi cela la coopération décentralisée qui privilégie la mutualisation des avantages comparatifs. A bon entendeur, salut !

 

Serge de MERIDIO

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2 COMMENTAIRES

  1. Sincerement, qu’est ce que ca peut nous foutre ? Arretez de remplir des pages avec ces inepties. 👿 👿 👿 Vous vous dites “journaliste”, alors donnez nous des informations qui en valent a peine. Si vous n’avez pas d’inspiration, alors bouclez la!!!! 😥 😥 😥

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