Chronique : Dialogue et réconciliation mais pas négociation

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En baptisant l’organe qui doit ressouder les maliens: Commission au Dialogue et à la Réconciliation, les autorités de la transition ont, pour une des rares fois, agi conformément aux aspirations profondes de la plupart des composantes de la société malienne.

Mohamed Sokona, président Commission  dialogue et réconciliation
Mohamed Sokona, président Commission dialogue et réconciliation

Contrairement au dialogue qui a pour objectif la justice et le pardon avec à la clé la réconciliation à la fin, la négociation  est fondée sur des compromis.

Après la guerre (encore en cours) qui a occasionné des violences entre maliens, il est nécessaire que les maliens se parlent afin de se réconcilier et continuer le vivre ensemble habituel. C’est à ce travail de dialogue et de réconciliation que va s’atteler monsieur Salia  Sokona et ses collaborateurs.

De toute évidence, cette commission semble prendre le contre pied du MNLA. Ce mouvement, en déclarant s’être opposé à toute présence de l’armée malienne dans la région de Kidal sans au préalable une entente, compte sur des concessions de la part du Gouvernement malien. Des concessions comme : l’autonomie de Kidal ou à défaut, l’intégration des combattants du MNLA à l’armée nationale et de ses civiles dans les différents corps de la fonction publique entre autres. Mais les autorités de la transition, appuyées en cela par l’Afrique de l’ouest, surtout le Niger, ne veulent faire aucune concession malgré les pressions de la communauté internationale.

Les autorités de la transition auront suffisamment de poigne pour résister aux pressions et amener la communauté internationale à adhérer à sa vision de dialogue ?

Toute la question est là ! En tout cas les arguments ne manquent pas à nos autorités pour entraîner tous nos partenaires, de bonne foi, à la direction du dialogue avec tous les maliens et non la négociation avec le MNLA. En démontrant tout simplement que MNLA n’est pas égale à touaregs. Par exemple, une institution, à savoir le Haut Conseil des Collectivités Locales est dirigé par un touareg, le premier vice président de l’Assemblée Nationale est un touareg, la plupart des présidents de conseil de cercle, des maires et le président de l’assemblée régionale de Kidal ont fui le MNLA et vivent à Bamako depuis l’occupation de la région par l’alliance MNLA-narcotrafiquants et islamistes. Et que des militaires d’origines touaregs de Kidal comme Gamou sont restés loyaux depuis le début des évènements.

D. Togola

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1 commentaire

  1. Mr Togola, Gamou n’est pas originaire de Kidal mais de Gao. Renseignez vous bien avant de vouloir informerle public.

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