Rien ne va entre les populations de Kani, Commune rurale de Nafanga (Koutiala) et le Maire de Karangasso, Célestin Dembélé. Ce dernier rejette le chef de village élu au profit de son homme de main. Un choix non reconnu par la Préfecture de Koutiala. Le Préfet de Koutiala est appelé à prendre ses responsabilités au risque d’une confrontation qui pourrait subvenir.
Kani, Commune rurale de Nafanga, cercle de Koutiala n’a pas de chef de village depuis 2021, après le décès du titulaire du poste. Le Maire de Karangasso, Célestin Dembélé, policier à la retraite, a imposé le fils du défunt chef de village à sa place. Un choix contesté par le Conseil communal.
En avril 2022, le collectif des conseillers du village de Kani a élu à la suite d’une assemblée générale, le nouveau chef de village devant l’huissier de justice et conformément à l’article 9 du décret n°06-567/PRM du 29 décembre 2006 fixant le mode de désignation des conseillers de villages, de quartier et de fractions ainsi que les modalités de fonctionnement des conseils de village, de fraction ou de quartier. Ainsi, le conseiller Oupré Dembélé a été élu par 6 des 9 conseillers de village en qualité de nouveau chef de village. Cette élection a été entérinée par la Préfecture de Koutiala où le nom du nouveau chef de village de Kani et de ses conseillers ont été envoyés.
Malgré la nouvelle désignation, Célestin Dembélé est resté campé sur sa position en imposant Kopitiè Dembélé, fils du défunt chef de village. Mais il y a quelques jours, le maire a été stoppé dans son forcing lorsqu’il s’est rendu à la Préfecture pour retirer au nom de sa propre liste de chef de village et de conseillers, les attributs de chefs traditionnels (macaron, fanions) que l’Etat a prévus pour les chefferies traditionnelles.
C’est à la Préfecture que Célestin Dembélé a été surpris d’apprendre que les noms qu’il a apportés au compte de Kani sont ignorés. La Préfecture l’a opposé le choix fait par le collectif des conseillers du village de Kani à l’Assemblée générale du mardi 12 avril 2022. Les macarons de Karangasso lui ont été aussi refusés puisqu’il y avait commis les mêmes impaires qu’à Kani.
La Préfecture l’a gentiment mais fermement éconduit, en lui demandant de concerter les populations des deux villages pour un choix unanime de ceux à qui les macarons doivent être attribués.
Pris de panique, M. Dembélé ne sait plus à quel saint se vouer. Aux dernières nouvelles, ayant sa résidence permanente à Bamako, il y est retourné le temps de digérer sa colère.
Comment Célestin Dembélé, ancien policier, peut ignorer jusqu’à ce point, qu’un Maire n’a aucun droit d’ingérence dans la désignation d’un chef de village.
(Correspondance particulière)