Après Huit (8) mois d’âpres luttes contre les premières Autorités de la Transition et quatre (4) mois contre le régime d’IBK, en tant que président du Comité Stratégique du Mouvement du 05 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), Choguel Kokalla est désormais le nouveau Premier ministre (PM) de la Transition. En raison du long mais riche parcours de ce « monstre politique », la rédaction de l’hebdomadaire Le Pélican juge objectif ce choix porté sur lui. Les atouts du promu !
Choguel Kokalla Maiga, sexagénaire, est avant tout un Homme du sérail politique malien pétri d’expériences. Il a eu la chance de faire de brillantes études supérieures en télécommunication. A l’instar de ses camarades de promotion de l’époque soviétique, il bénéficia des cours d’idéologie politique. Ce qui va beaucoup lui favoriser dans sa carrière politique.
Nombreux sont les observateurs politiques qui qui considèrent que Choguel, par son courage et sa témérité, est un « monstre politique ». Ce monsieur n’a jamais eu peur d’afficher ses convictions politiques. Choguel n’a-t-il pas toujours assumé publiquement l’héritage politique de l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM), le parti unique de feu Général Moussa Traoré, après la chute du pouvoir de celui-ci alors que son propre fils, Cheick Bougadary, le récusait ? Choguel a l’avantage de militer, très tôt dans la jeunesse de l’UDPM jusqu’à y devenir le Secrétaire Général de l’Union National des Jeunes du Mali (UNJM). Il s’opposa durant 10 ans au régime d’Alpha Oumar Konaré. Mais Il devint ministre sous les règnes d’ATT et IBK. Ainsi à travers ses fonctions ministérielles, Choguel a pu être au centre de nombreux dossiers de l’Etat du Mali.
Cette position permet Choguel d’acquérir une certaine expertise sur l’ensemble des dossiers de son pays sur lequel il a d’ailleurs écrit des essais politiques. Il est parmi les acteurs politiques maliens qui ne sont pas favorables au texte de l’Accord d’Alger, issu du processus d’Alger, en l’état. Il a toujours exigé, à l’instar de la majorité de ses compatriotes, sa relecture pour le purger de tous ses articles qui pourraient favoriser la partition du Mali comme Etat unitaire. Mais aussi et surtout, on peut percevoir constamment dans les actes de Choguel, beaucoup de sens de patriotisme. Un sentiment qui manque hélas à la majorité des élites maliennes (politiques ou pas).
Toutefois, le nouveau PM n’est pas un homme parfait. Il ne plaît pas et ne va pas plaire à tout le monde. Notamment, celui des acteurs politiques. Ainsi, sur le plan idéologique, son discours politique sera systématiquement considéré comme l’antithèse de ceux des acteurs historiques du « Mouvement démocratique ». Dont les plus irréductibles vont certainement continuer à lui combattre politiquement. Déjà, ses détracteurs, notamment sur les réseaux sociaux, ont commencé à diffuser des vidéos et textes qui tentent de lui discréditer. Ceux-ci ne ménageront aucun effort pour dépeindre son image. Alors, le nouveau PM doit donc faire avec !
Bon vent Choguel mais n’oublie surtout pas de prendre en compte les idéaux du M5-RFP!
La Rédaction