L’inventivité de Choguel Maïga se fertilise et pousse à grand renfort de bourgeons. En dépit de sa disgrâce et de son retrait quasi forcé de la scène publique, l’ancien Premier ministre ne se lasse pas encore de sorties publiques et multiplient les affirmations fantaisistes sur fond d’étalage d’incohérences à l’inscrire au Guinness ou au prix Nobel des VAR. Récemment, il était pris en défaut en voulant raviver la mémoire collective sur son apparition spectaculaire à la tribune des Nations-Unis. Sauf que dans ses ardeurs pour magnifier l’exploit pour son propre compte et ses prouesses personnelles l’empêchent de se rappeler que l’épisode qu’il présente comme une initiative discrétionnaire du PM était attribuée dans le feu de l’événement à son employeur. En effet, de retour de New-York, il confiait même au parterre de journalistes à sa descente d’avion n’être qu’un simple émissaire d’Assimi Goita. Cette aptitude alchimique à la transformation atteint une dimension plus fantaisiste avec cet autre épisode qui circule sur les réseaux sociaux. Parlant de la légitimité historique du Mali au sein des organisations communautaires sous-régionales, l’ancien PM ne s’est point contenté de rappeler les grands empires dont sont issus les entités étatiques actuels d’Afrique de l’Ouest. Il s’est également autorisé une grossière réécriture de l’histoire avec une version tronquée de l’origine et du sens de Dahomey, L’ancien royaume béninois est notamment présenté comme une excroissance songhoï et signifie selon lui l’autre bout du monde en langue sonraï. Une démonstration manifestement renversante à la fois pour les dépositaires de l’histoire au Benin que pour les ressortissants du Dendi, peuplement songhoi du nord de ce pays, qui ne se reconnaissent nullement dans cette nouvelle invention Chogueliste.
La Rédaction