Choguel Kokala Maïga : «Ce meeting est le début de la rectification de la transition»

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7 mois après le coup d’Etat  du 18 août 2020 contre IBK, le M5-RFP reprend service. Cette fois-ci, ses membres réagissent contre la gestion des autorités de la transition civilo-militaire.

Le mouvement déclencheur de la chute de l’ancien régime a organisé à Bamako le dimanche 21 février 2021 son premier meeting sans son ancien autorité morale. Il s’agit bien de l’imam Mahmoud Dicko qui s’est mis en retrait de ce mouvement. Mais le mouvement a enregistré de nouvelles adhésions. Les députés de la 6ème législature, le CDR  de Ras Bath et les victimes de la démolition de la zone aéroportuaire sont venus grossir les rangs.

Malgré cette absence, le M5-RFP reste toujours menaçant à l’endroit  des autorités de la transition plus particulièrement les militaires.

Le ton était très haut ce dimanche, les mots forts et la déception perceptible.

Le palais de la Culture a été quadrillé, selon les responsables du M5-RFP, depuis 5 heures du matin par les forces de l’ordre et les militants du mouvement ont hésité de franchir la grande porte du Palais. Après cette tentative d’intimidation, ils ont pris d’assaut la salle mythique ‘’Bazoumana Sissoko’’ sous la conduite du Comité stratégique au grand complet. Après deux heures de retard, Choguel Kokala Maïga donne le ton «La tentative d’intimidation  de la junte  pour saboter ce meeting  est un échec,  jusqu’à 10heures, nos militants ont été empêchés d’accéder à la salle. Qu’ils comprennent que ce meeting est le  début du combat pour la rectification de la transition. Ceux-là qui pensent que le M5-RFP est mort, qu’ils se détrompent», a tenu à clarifier le président du Comité stratégique.

Comme pour dire aux militaires que rien ne peut stopper le M5-RFP dans son combat contre la mauvaise gouvernance.

Contre la transition, de nombreuses critiques ont été formulées avec un accent particulier sur la réalisation d’audits  sur la gestion de l’ancien régime, des finances publiques, de la dette intérieure de l’État, la présidence, l’Assemblée nationale et toutes les autres institutions de la république.

Le M5-RFP demande également une rectification de la transition et la dissolution du Conseil national de transition (CNT) qui joue un rôle d’organe législatif.

Dans la mêlée, des voix se sont également levées pour dire ‘’non’’ aux arrestations arbitraires et exiger la libération des personnalités arrêtées dans l’affaire dite  tentative de déstabilisation de l’État.

Me Mohamed Ali Bathily, Me Demba Traoré, Konimba Sidibé, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, Ibrahim Ikassa Maïga …, pendant près de deux heures d’horloge, se sont succédé au pupitre pour dénoncer la transition qu’ils appellent « le club  colonels ».

Pour l’ancien Premier ministre, la rectification de la transition passe forcément par la tenue des assises nationales de la refondation.

ND

Source : L’Alerte

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