La panique s’empare aujourd’hui des classes dominantes parce que le peuple commence à s’intéresser à son destin ; 2. Il y a déclic aujourd’hui parce que le peuple a enfin compris qu’il est trahi, que le citoyen ordinaire n’a pas plus d’importance qu’un cheval aux yeux des gouvernants ; 3. Il y a choc aujourd’hui parce que le peuple veut se réapproprier son destin, s’insurger contre tous les exploiteurs, tous les endormeurs de conscience ; qu’ils s’affublent du lourd manteau de la politique ou du divin manteau de la religion ; 4. Il y a choc aujourd’hui parce que les gouvernants refusent de percevoir les mutations sociales, aveuglés par l’arrogance et l’opulence, ils ne croient qu’au commandement et à l’obéissance ; Or la jeunesse libre est en train de rompre avec l’instinct d’obéissance pour une société fondée sur le respect mutuel ; une société dans laquelle l’homme et l’homme ont la même dignité, une société juste et égalitaire comme proclamée par notre constitution. Dans toute société où l’instinct d’obéissance prend le dessus, l’esprit d’initiative se met en sommeil et le développement peut attendre! 5. Il y a choc aujourd’hui parce que la jeunesse veut faire entendre que ni la politique, ni la morale, ni même la religion ne doivent être des moyens d’asservissement des masses populaires ; 6. Il y a déclic aujourd’hui parce que la jeunesse ne veut plus se laisser raconter que nos us et coutumes lui interdisent d’accéder à la liberté, de s’élever à la dignité d’homme et avoir la même respectabilité que tout homme. 7. Il y a tension aujourd’hui parce que la jeunesse s’oppose à l’idée d’une culture statique, figée, et croit plutôt que la culture évolue avec l’évolution de la société ; que la vérité d’hier n’est pas toujours forcément la vérité d’aujourd’hui, que la nature offre à chaque époque son propre esprit, que l’intelligence d’une époque peut être la sottise d’une autre ; 8. Il y a enfin colère en haut lieu aujourd’hui parce que la jeunesse pense qu’il faut expérimenter de nouvelles idées, apporter des solutions nouvelles aux questions demeurées irrésolues depuis des décennies, comprendre qu’une société qui ne se régénère pas est une société qui se meurt !
Maitre ZANA KONE AVOCAT A LA COUR