Le centre international des conférences de Bamako (CICB) a abrité une séance plénière du Comité national de transition (CNT) le jeudi dernier (1er juillet 2021). A cette occasion, le ministre de l’Industrie et du Commerce était interpellé par Mme Sow Massaran Touré. La cherté des produits de première nécessité était bien sûr au cœur des débats.
«Depuis un certain temps, nous assistons à la montée vertigineuse du prix des denrées de première nécessité. Cette situation nous préoccupe en notre qualité de représentants du peuple», s’est justifiée Mme Sow Massaran Touré. Les prix des denrées de première nécessité (viande, lait, huile, riz, sucre…) dans les différents marchés, les mesures envisagées par le gouvernement, les mécanismes étudiés pour éviter une hausse généralisée des prix… sont des questions sur lesquelles le ministre de l’Industrie et du Commerce a été interpellé par ce membre du CNT.
Le ministre Mahmoud Ould Mohamed a rassuré les Maliens en annonçant la baisse du prix de certains produits de grande consommation comme la viande dont le kilogramme va être ramené à 2 300 F Cfa, particulièrement à Bamako et à Kati où la hausse a été très importante.
Pour le ministre de l’Industrie, la cherté de l’huile est liée à l’insuffisance de l’offre sur le continent africain. Ce qui fait que les prix ont été augmentés au niveau des unités de production, notamment en Côte d’Ivoire où les opérateurs économiques maliens s’approvisionnent essentiellement. Face à la situation, la Direction générale de la consommation, du commerce et de la concurrence (DGCC) a été sommé par les autorités de la transition de trouver une solution rapide à la cherté de la vie. C’est ainsi que des négociations ont été menées à différents niveaux pour faire baisser le coût de la vie.
Le prix en gros plafond du sucre en poudre est fixé à 450 mille F Cfa la tonne, le riz importé non parfumé 290 mille F Cfa la tonne, l’huile alimentaire locale à 110 mille F Cfa les 200 litres, le tourteau de coton à 140 mille F Cfa la tonne. Au détail, le kilo du sucre est vendu à 500 F Cfa et celui du riz importé non parfumé à 340 F Cfa. Le litre de l’huile alimentaire locale est désormais fixé à 650 F Cfa. Le sac de 50 kg du tourteau de coton est vendu à 7 350. Quant au pain, le prix est maintenu à 250 F Cfa (300 g) et 125F Cfa (150 g)…
Face aux membres du CNT, le ministre de l’Industrie et du Commerce a promis que les contrevenants aux nouveaux prix s’exposeront à des sanctions exemplaires. Les agents de la DGCC s’activent pour afficher les prix des différents produits à la porte de chaque revendeur pour que la population ne soit pas abusée. Un Comité de surveillance et un numéro d’urgence sont au service des consommateurs dans chaque quartier pour dénoncer les contrevenants.
Il faut rappeler que La Direction générale de la consommation, du commerce et de la concurrence (DGCC) a organisé lundi dernier (5 juillet 2021) une conférence de presse pour faire le point des efforts consentis par le gouvernement (à travers le ministère de l’Industrie et du Commerce). Il s’agit surtout de l’instauration des prix plafonds pour les grossistes et les détaillants. La conférence a été animée par Boukadari Doumbia, Directeur général de la consommation du commerce et de la concurrence.
Selon lui, la hausse actuelle est liée à la chute de l’offre alors que la demande est en constante hausse. Une situation en partie liée aux conséquences socioéconomiques de la pandémie du Covid-19. Sans compter que l’embargo un moment imposé à notre pays par la Cédéao et les grèves répétitives de l’UNTM. Ces deux situations ont surtout eu un impact très négatif sur les stocks en réduisant l’offre d’importation et d’exportation. Quant à la hausse du prix de la viande, elle est cyclique car liée à la période de soudure… Selon le DGCC, ces prix plafonds s’imposent à tous les grossistes et les détaillants. Les contrevenants s’exposent donc à une amende. Et des dispositions sont prises pour le respect strict de la vente des produits aux consommateurs.
Oumou Traoré