Depuis quelques temps, la situation au Mali va de mal en pire : pas d’argent, pas de santé, mais malgré tout, le coût de la vie demeure chère. Et pourtant bon nombre de Maliens espéraient qu’après les élections, il y aurait une ère nouvelle, un envol. Mais de nos jours, les attentes sont loin d’être comblées.
La fête de Tabaski et la rentrée scolaire se sont déroulées, cette année, dans une atmosphère d’incertitude pour plusieurs parents. Car, en réalité, la situation financière n’était nullement au rendez-vous.
Les habits, on ne peut pas les toucher. Or dans notre société, avoir de nouveaux habits à la rentrée ou un nouveau sac devient le plus souvent une exigence. Pour la fête, n’en parlons pas. De l’autre côté, pour la fête, les moutons étaient au prix d’or malgré l’exonération accordée par l’Etat à certains vendeurs de moutons dans certains quartiers. Cette solution n’a pas profité à plusieurs Maliens, raison pour laquelle, beaucoup de pères de famille n’ont pas pu immoler un mouton pour leur famille. Cette situation a beaucoup affecté les enfants, plusieurs d’entre eux pensant que quand on parle de fête de Tabaski seulement, il s’agit des moutons. Ainsi, comme papa n’a pas pu avoir un mouton, les enfants sont restés froissés toute la journée.
Tout juste pour dire que les dirigeants sont appelés à faire un peu plus d’effort pour l’année prochaine, afin qu’au moins, beaucoup de gens soient à mesure de se procurer un mouton pour la Tabaski. Ainsi, la fête sera agrémentée pour que les familles gardent leur joie.
Aminata Sanogo