Cherté de la vie et AMO:Un mal peut en cacher un autre

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Depuis un certain temps, les denrées de grande consommation tels le sucre, la viande, l’huile, l’oignon, entre autres, ont connu une hausse significative sur le marché. Des augmentations qui surviennent dans un contexte marqué par une hausse du prix du carburant et… des mouvements sociaux.

Il ressort des investigations menées sur des marchés de la place que le prix du kilogramme sucre est de l’ordre de 600 FCFA à 625 FCFA ; le litre d’huile est cédé entre 850 FCFA à 900 FCFA, le kilogramme de la viande varie entre 1600 FCFA à 2000 FCFA ; le tas d’oignon vair entre 175 et 250 FCFA. On note, une légère augmentation d’environ 20 à 30% sur les prix initiaux au mois de Février dernier.

Au même moment, le secteur du transport Interurbain connait lui aussi des hausses. Les frais de transport Bamako-Ségou sont en effet passés de 3.000 à 3.500 F CFA.

La situation a tendance à se généraliser dans tous les autres secteurs au motif que les carburants ont connu une flambée.

La tendance était jusque là propre au mois d’Août considéré comme de soudure, coïncidant cette année encore avec le Ramadan, une période de grande consommation et par conséquent, de grandes dépenses.
Il est amer de constater que le phénomène de l’augmentation est désormais récurrente au Mali. Les produits de base qui connaissent des hausses circonstancielles ne reviennent plus jamais à leur niveau initial. Par ailleurs, les subventions accordées au secteur du commerce n’ont pas donné les résultats escomptés.
Aussi, on retiendra qu’au moment où les prix prennent l’ascenseur, l’Etat procède à des retentions sur les salaires déjà maigres pour cause d’Agence Maladie Obligatoire (AMO) sans pourtant parvenir à contenir l’inflation.

En somme, la cherté de la vie peut être à l’origine profonde d’éventuels cas de maladie dans la mesure où le consommateur n’est plus en possession de ressources financières appropriées permettant d’assurer la prévention à travers une saine alimentation à un coût accessible. Alors, s’il est vrai que prévention vaut mieux que guérison, il est important d’être beaucoup plus regardant sur l’état des revenus et l’accès aux produits de consommation.

C’est du déficit de ces subsistances qui survient les cas de maladies.
Salimata Fofana

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