Cherté de la vie : Dioncounda, les Maliens vivent mal

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Dioncounda_TraoreLa cherté de la vie ne se conte plus, mais elle se vit au Mali. Tous les soirs, sur les écrans de la télévision nationale, les Maliens  regardent sous un air médusé les fonds de contribution à l’effort de guerre et s’interrogent sur  leur destination. L’argent ne circule plus. Mais on le voit sur le petit écran. Il passe des mains des  donateurs à celles des receveurs Dioncounda Traoré ou Tiéna Coulibaly.

Dans le pays de Dioncounda, l’espérance de vie ne dépasse pas 46 ans. Dans le pays du professeur, beaucoup de familles vivent encore grâce aux pensions ou de l’aide des Maliens de l’extérieur. Les rares occasions (mariages, baptêmes), au cours desquelles, le Malien lambda mange bien, font l’objet d’interdiction pour raison d’état d’urgence. Sans argent, la vie est impossible.

De mars 2012 à nos jours, les prix des produits de consommation courante ne cessent de grimper. Le prix de l’essence a subi une augmentation et subitement, cela a eu des incidences sur le transport urbain. Tout a augmenté au Mali quand bien même nous sommes dans une transition.

Dans le Mali de Dioncounda Traoré, le sac de riz, de première qualité, se vend à 50.000 F CFA, le sac de mil 18.000 F CFA, le sachet d’eau fraîche  est cédé entre 25 et 50 francs. Pour la cuisine, trois petits morceaux de bois coûtent 100 F. Le sac de charbon est cédé à 4250 F. Rares sont les ménagères qui préparent la sauce avec la viande dans les familles nombreuses. Le kilo de poisson séché  a pris l’ascenseur.

Selon les économistes, lorsqu’un pays se porte bien, cela se lit sur le visage des femmes. Malheureusement, les économies des femmes maliennes sont parties en faillite avec l’ouverture  des caisses d’épargne et de crédit. Ces caisses ont appauvri davantage  les Maliennes. Elles se sont endettées pour monter des petits commerces qui n’ont jamais pu  prospérer. N’en pouvant plus, elles se sont converties en ramasseuses d’objets dans les immondices.

Lorsque les femmes des villages environnants de Bamako viennent vendre leurs  jeunes pousses de manguiers ou échanger le charbon contre des vivres dans les quartiers de la capitale, c’est  la famine. Les jeunes diplômés sans emploi vivent encore grâce aux pensions de leurs parents. Pourtant, tous les jours à la télévision, on voit les membres du gouvernement recevoir des dons. Tandis que dans le pays de Dioncounda, les gens meurent de faim. Faute de nourriture, les villageois ont quitté leur localité pour se muer en mendiants à Bamako. Le coût élevé de la vie n’épargne pas les députés.

Pour se prémunir contre la cherté de la vie, ils cèdent à vil prix leurs tickets d’essence, cartes téléphoniques. Les ministres ou institutions de la République multiplient les formations ou colloques pour arrondir les fins de mois. Pendant ce temps, Dioncounda Traoré et famille se la coulent douce à Bamako.

Safouné KOUMBA

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1 commentaire

  1. Le Mali est chere donc Dioncounda doit veilleer à cette cherité.
    Diocounda ayez pitié des maliens, les maliens ont faim; penser à dilinuer les prix des denrés alimentaires.
    Dioncounda les maliens vous regardent fait quelque chose aux maliens.
    Dioncounda les maliens vous attendent et fait quelque chose pour les maliens.

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