Cherté de la vie à Yanfolila: Le sac de maïs vendu à plus de 20 000FCFA

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Le cercle de Yanfolila qui est une zone d’agro-pastorale par excellence est la plus chère aujourd’hui dans la région de Sikasso, car les besoins naturels de la population ne sont pas du tout accessibles même si les consommateurs possèdent l’argent.

Le maïs, base alimentaire de la zone était encore  vendu à plus de vingt mille francs CFA (20 000FCFA) le sac pendant le mois d’août dernier, tandis que dans les années 1997 et 98, le sac était vendu de 2000 à 3000FCFA. Les poissons ne se trouvent jamais par les consommateurs de Yanfolila, car les pêcheurs apportent toutes leurs productions à Bougouni ou à Kalana.

Avoir ½ kg de poisson pour assaisonner sa sauce est un gros problème, voire des fois impossibles. Le pauvre qui veut s’acheter le ½ ne l’obtient pas soit à cause du prix élevé, soit à cause d’affluence sur le lieu. Le kilogramme du poisson est passé de 750 à 1500FCFA à Yanfolila, en outre même au fleuve on ne trouve pas le poisson à acheter. Les bozos vendent directement aux revendeurs qui ont comme marchés de prédilection Bougouni, Kalana et le placer Goualafara dans ce cercle de Yanfolila où le kg est vendu à 2000FCFA.

A cause de ce placer qui regorgent une marée humaine composée des maliens, guinéens, Burkinabés, le kilogramme de la viande est passé de 1200 à 2000FCFA.

Quand aux volailles, c’est un secteur difficile à expliquer, car les commerçants s’approvisionnent dans les marchés de Bamako pour ravitailler la ville de Yanfolila. A cet effet, le prix du coq va de 5000 à 6000FCFA à nos jours. Les poules sont vendues aussi chères que les coqs.

Yanfolila  semble être la localité la plus chère dans la région de Sikasso et ces difficultés ne peuvent pas s’expliquer par la crise actuelle du Mali.

Que Dieu nous en garde !

Nabi Diakité, correspondants Yanfolila

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1 commentaire

  1. Cette note du « Relais de Bougouni » m’intéresse. Je connais très bien le Wassolon, qui est parmi les régions les plus arrosées, sinon la plus arrosée du Mali. L’orpaillage est entrain, depuis bientôt une vingtaine d’années, de détruire le tissu socio-économique des régions méridionales du Mali et plus particulièrement du cercle de Yanfolila. D’énormes surfaces agricoles (plaines alluviales du Sankaran, de Kabaya à Sélingué) sont abandonnées par les jeunes au profit de l’orpaillage, qui utilise des produits dangereux, tels le mercure. L’inventaire des jeunes, abrutis par l’alcool et la drogue, qui croupissent dans ces puits, de Kabaya à Sélingué, en cette période d’hivernage est des plus consternants. Ces sites d’orpaillage sont aujourd’hui un danger (alcool, drogue, prostitution, circulation des armes) qui menace la stabilité du tissu socio-économique du Wassolon. Cet immense grenier du Mali, en phase d’implosion est aujourd’hui contraint d’importer des céréales pour se nourrir. Face à tous ces dangers (mercure, alcool, drogue, prostitution, circulation des armes), que font les autorités administratives et les élus locaux ? Rien. Quelle tristesse ! Quelle honte !
    Koroté

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