Cherté de la vie à Bamako : Les populations cassent leur tirelire

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La vie dans notre capitale est devenue presque impossible selon les habitants. L’argent se fait rare pour ne pas dire qu’il a tout simplement disparu, au moment où le prix des denrées alimentaires ne cesse de grimper. C’est dans ce contexte que nous avons fait un tour dans quelques marchés de la commune IV du district de Bamako, pour nous faire une idée sur les prix de quelques produits alimentaires.

Grand Marché Bamako Mali © Yoshio Tomii / SuperStock
Grand Marché Bamako Mali © Yoshio Tomii / SuperStock

Mardi 7 mai 2013, au grand marché de Lafiabougou. Dans la première boutique de vente de céréales en gros, le prix d’un kilo d’arachide est à 650 Fcfa, le riz à 375 Fcfa, le haricot à 450 Fcfa, le maïs à 300 Fcfa, le prix du mil oscille entre 200 et 300 Fcfa, celui du fonio de 500 à 550 Fcfa. Selon la gérante, le prix de certains produits a chuté actuellement. Cela concerne le fonio, le haricot et le riz.
Aux étals des bouchers, le prix du kilo de viande de bœuf avec os est à 2 000 Fcfa et celui sans os à 2 400 Fcfa. En ce qui concerne la viande de mouton, le kilo est vendu à 2 300Fcfa.
Par ailleurs, le kilo des petits ognons, à Lafiabougou, varie entre 200 à 225 Fcfa contre 250 à 275 Fcfa pour le gros oignon. Pour ce qui concerne  l’huile, dans  toutes les boutiques que nous avons visitées, le litre était vendu à 1 350 Fcfa, le sucre entre 450 à 500 Fcfa le kilo et celui du lait varie entre 1 800 à 2 400 Fcfa le kilo.
Il est important de savoir que, pour les ménagères utilisant encore le foyer traditionnel, un tas de quatre petits morceaux de bois était cédé à 100 Fcfa et le sac de charbon se vendait entre  4 000 et 5000 Fcfa.
Nous avons fait un tour aux marchés de Hamdallaye et de Wolofobougou et nous avons constaté une légère différence entre les prix des produits. Selon Boubacar Sidibé, vendeur de céréales au marché de hamdallaye, les différences de prix sont dûs au fait que les commerçants n’ont pas le même fournisseur. Il ajoutera que certains produits, comme le riz importé, sont plus chers, comparés au prix des produits locaux. Il a profité de notre présence pour réitérer son souhait de voir les Maliens consommer les produits locaux pour soutenir l’économie nationale et aussi ne pas casser leur tire- lire.
Après notre passage dans les marchés, nous avons approché quelques ménagères pour avoir leur point de vue sur les prix des denrées de première nécessité actuellement pratiqués dans les marchés. Pour Fanta Sissoko, ménagère à Wolofobougou : «La vie n’est pas facile à Bamako et peut être ne sera plus, avec la cherté des produits. Les prix ne cessent de grimper et même si le gouvernement diminue les taxes, certains commerçants ne diminuent point les prix de leur produit. Bref, le Malien même aime la cherté».
Quant à Soumaïla Diakité, consommateur, il met tout sur le dos de la situation ambiante du pays. En effet, selon lui, seules les élections peuvent nous sortir de cette crise multiforme. Aujourd’hui, poursuit-il, il est important de savoir que les Maliens vivent les pires moments de leur vie. Il interpelle les autorités de la transition pour trouver rapidement des solutions afin d’apaiser la souffrance des consommateurs de ce pays qui meurent à petit feu, selon lui.
Seydou Oumar N’DIAYE

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