Partisan du dialogue pour une sortie de la crise sociopolitique du Mali, le grand guide de la communauté des Soufis du Mali, Cheick Soufi Billal Diallo se prononce sur les dernières évolutions au Mali. Pour lui, rien ne justifie l’agression du chef de l’Etat. Il estime également que le blocage actuel est dû à la défense par certains de leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt national…
L’agression du président de la République, Dioncounda Traoré, le lundi 21 mai 2012, n’a pas laissé indifférents les leaders religieux. Cheick Soufi Bilal Diallo, chef spirituel des Soufis du Mali, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer l’agression du chef de l’Etat par une foule déchainée qui a fait irruption, lundi dernier, au palais de Koulouba. « C’est inacceptable ce qui est arrivé au chef de l’Etat, et je condamne avec la dernière rigueur. Je ne pense pas s’il y a un lien entre les manifestants et la convention», a-t-il expliqué hier au cours d’un entretien.
Cheick Soufi Bilal estime que la convention serait un forum de dialogue et de remise à plat des considérations partisanes si normalement l’ensemble des acteurs s’y étaient impliqués. C’est d’ailleurs pourquoi, il avait été sollicité pour un message télévisé à la l’endroit des populations pour une participation massive à une convention convoquée pour les 21 et 22 de ce mois. Méthodique qu’il est, l’homme a conditionné sa participation à cette instance à un certain nombre de choses ; à savoir, l’implication du Haut conseil islamique, l’implication de certains acteurs tels que Me Mountaga Tall, Mohamed Macky Bah de l’UJMA, le CNRDRE, le président par intérim, Dioncounda Traoré. C’est avec la réponse à toutes ces questions, qu’il a s’est prêté aux questions des journalistes de l’ORTM venus l’interviewer chez lui à la demande « d’en haut ». C’est après une heure d’horloge de questions posées aux journalistes de Bozola qu’il a finalement lancé un appel d’une participation massive à cette convention dont il dit n’avoir connu les organisateurs (la Copam) que dans la salle de conférence. Une autre surprise du Cheick est liée au fait que la convention ait lieu malgré la décision de la Cédéao de reconduire Dioncounda pour la présidence de la transition. A-t-il été trompé quelque part par des organisateurs de cette convention qui avaient besoin des personnalités religieuses à leurs côtés pour légitimer leur démarche ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, Cheick Soufi Bilal indique que sa participation à cette convention n’est pas allée au-delà de la cérémonie d’ouverture, où il dit avoir prêché en faveur de la réconciliation de tous et de la concession par chacun pour sortir le Mali de l’impasse. Aussi, les organisateurs de la convention avaient expliqué au guide spirituel des Soufi que la tenue de leur instance n’avait rien à voir avec la décision de la Cédéao de reconduire Dioncounda, puisque, rapporte-t-il, il s’agissait plutôt d’une concertation dont les conclusions allaient être remises au Premier ministre pour une large future concertation nationale pour désigner un président de la transition. Bref, ils lui auraient assuré qu’il n’était plus question de parler de la présidence de la transition assurée par Dioncounda.
Le Cheick estime que les uns et les autres doivent renoncer à leurs considérations personnelles au profit d’une sortie de crise au Mali. Selon lui, la crise du nord, plus préoccupante que celle du sud, interpelle tout un chacun à un sursaut national. Avant d’ajouter que les Maliens doivent travailler à regagner leur fierté qui est présentement en berne par la faute des uns et des autres. C’est pourquoi, il appelle ses concitoyens à faire violence sur eux pour sauver le Mali et reconquérir ses parties conquises.
Ben Dao
Les responsables de l’agresion ne sont autres que FDR ils ont tous fait pour semer la zizanie une fois de plus dans notre pays leur plan a échoué avec les mercenaires de l’attaque du camp de kati cette fois il s’emprend à leur propre president
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