Dans cet entretien exclusif, le président de l’Organisation des Jeunes Patrons du Mali (OJPM), Cheick Oumar Soumano, revient sur l’initiative du “Baromètre”, qui magnifie les acteurs de développement du Mali ou étrangers et qui fonctionne sur la base de critères appliqués par un Comité scientifique. Le bilan de la remise de trophées aux personnalités, le 20 janvier dernier, les critères pour le choix des lauréats, le trophée décerné à l’activiste Djo Balla ainsi que les futures activités, sont autant de questions auxquelles Cheick Oumar Soumano a apporté des réponses. Lisez !
Aujourd’hui-Mali : Monsieur le Coordonnateur, c’est quoi le baromètre ?
Cheick Oumar Soumano : Le baromètre est un instrument de magnificence des actions de développement mis en place par l’Organisation des Jeunes Patrons du Mali en avril 2019. Il magnifie les acteurs de développement du Mali ou étrangers à chaque fin d’année ou les grandes dates du Mali comme le 20 janvier, le 26 mars, le 22 septembre. Il fonctionne sur la base de critères appliqués par un comité scientifique.
Pouvez-vous nous faire le bilan de votre activité de remise de trophées aux personnalités, organisée le 20 janvier 2023 à l’hôtel Radisson Collection (Ex-Sheraton) ?
Pour parler de bilan, je voudrais marquer toute ma satisfaction face à la réussite de l’évènement. C’est le lieu pour moi d’ailleurs de remercier l’ensemble des récipiendaires conviés et qui ont répondu massivement présents à l’appel. Ceci est un vrai motif de satisfaction et de réconfort. Je voudrais particulièrement remercier Mme le Ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social et son collègue de l’entrepreneuriat national, de l’emploi et de la formation professionnelle pour avoir accepté de co-présider ladite cérémonie. Ceci étant, je voudrais rappeler que, sur une vingtaine de récipiendaires conviés, 20 ont répondu présentes à l’appel. Aussi, il faut mentionner la présence effective du Médiateur de la République, Sanogo Aminata Mallé, des Honorables Abdul Magid Ag Ahmed Al Ansari (représentant de Mohamed Ag Intalla), de l’Aménokal de Kidal, de l’Ambassadrice du Mali au Japon, du Directeur National du Travail, des commissaires de police de Dravéla, des Aéroports du Mali, du Directeur Adjoint de Interpol, du Président du collectif intégrateur des immochagues et alliés CIAT de Tombouctou, du représentant du Gouverneur de Mopti et du Commandant de la région militaire de Kati pour ne citer que ceux-ci.
Au regard de tout ce qui précède, j’avoue que notre satisfaction est totale.
Par ailleurs, cette cérémonie a permis de magnifier nos vaillantes FAMAs à l’occasion de leur fête où un cadeau leur a été offert en reconnaissance du travail remarquable qu’elles abattent nuit et jour pour permettre à notre pays de préserver sa souveraineté.
Quels sont les critères de choix des lauréats ainsi que le processus ?
Je voudrais rassurer vos lecteurs que le choix de nos récipiendaires répond à une logique des plus transparentes et discrètes et fondée sur des critères.
J’ose espérer qu’à partir de cet instant, que ceux qui se posent encore des questions, trouveront les réponses à leurs questionnements.
Les critères sont appliqués par un comité scientifique de 12 personnes dont moi-même qui le préside, mais n’ayant pas de droit de vote. Le comité scientifique se renouvelle par tiers sur la base du tirage au sort des membres qui doivent quitter le navire. Et n’importe qui peut faire partie du comité scientifique.
Ceci dit, les critères sont les suivants : la visibilité et la pertinence des actions du lauréat, la performance et la continuité des services dans le contexte COVID-19, la perception du public sur les activités du lauréat, le degré d’intégrité et de patriotisme du lauréat, la constance professionnelle ainsi que son apport dans le développement du secteur d’activités du lauréat, et les grandes réalisations du lauréat.
Ainsi, notons que pendant tout le processus de sélection, aucun des futurs lauréats n’est informé de sa nomination. C’est à la fin du processus qu’une lettre lui est adressée pour le féliciter et l’inviter à la cérémonie de remise. Il a aussi le choix de recevoir sa distinction dans ses locaux. Pour ce faire, il doit le préciser et une équipe du baromètre fera le déplacement. C’est ce qui s’est passé pour les Gouverneurs de Koulikoro, de Mopti et le Directeur Général de l’ANAC pour ne citer que ceux-ci.
Que répondrez-vous à certains de vos détracteurs, qui critiquent la magnificence de Djo Balla par votre instrument ?
(Rire) ! J’ai vu effectivement des personnes qui ont critiqué. Vous savez, le baromètre a un principe sacro-saint qui est celui de respecter en tout lieu et en toute circonstance l’opinion de chacun, car nous restons convaincus que c’est dans la diversité que nous construisons de très bonnes choses. Ceci étant, ce que je peux leur répondre, c’est d’abord, qu’ils sachent que la magnificence d’un lauréat, qui qu’il soit, n’est aucunement faite sur une base bancale. Il y a eu des critères prédéfinis et appliqués, des sondages réalisés et, le travail remarquable du comité scientifique.
Pour le cas que vous citez, l’intéressé a été retenu dans le cadre du spécial “22 septembre” initié par notre organisation qui a respectivement conduit l’équipe du baromètre à aller magnifier les Maliens de la diaspora épris d’un esprit patriotique et se battant pour notre chère patrie, aux USA, en Suisse, en France, en Côte d’Ivoire et bien évidemment au Sénégal où Djo Balla a été retenu parmi les récipiendaires de ce pays.
Pour ce qui concerne les critères qui ont prévalu à son choix, tout en respectant le secret de la délibération du comité scientifique, je voudrais avancer quelques éléments pour que les uns et les autres comprennent notre démarche.
Pour la phase diaspora, il est important d’avoir à l’esprit que la boussole du choix de nos lauréats a porté essentiellement sur l’amour de la patrie et le soutien apporté au Mali et à nos autorités pendant la période de l’embargo infligé à notre pays par la CEDEAO. Je pense que si on applique en âme et conscience ces critères, le choix de l’intéressé se justifie à plus d’un titre. A cela, les uns et les autres doivent intégrer le fait que le baromètre magnifie les bonnes actions, et de ce point de vue, voit le verre à moitié plein et non à moitié vide (ceci a tout son sens). Par ailleurs, notre choix n’est pas la résultante d’une compétition entre les lauréats ; en revanche, on voudrait instaurer la culture de l’émulation pour que tous les Maliens se surpassent en faisant plus de bonnes actions et recevoir autant de baromètres. La preuve, le Ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social a reçu par cinq (5) fois le baromètre en deux ans. Ensuite, qu’ils aient à l’esprit que le baromètre encore une fois, n’est pas là, pour caresser dans le sens du poil, les amis ou les ennemis de X ou Y. Ce qui préoccupe le baromètre, c’est la magnificence des bonnes actions. Et autant qu’il en dénombrera, leur magnificence ainsi que celle de leurs auteurs ne feront aucunement défaut, quelle que soit leur position.
Est-ce que cette activité du baromètre est la seule de l’Organisation des Jeunes Patrons étant entendu que le baromètre est un instrument de l’OJEP ?
C’est une très bonne question. Je voudrais déjà indiquer que l’OJEP est la faîtière des jeunes entrepreneurs d’au plus 45 ans et créée depuis le 25 mars 2017. Son activité phare est l’organisation d’un forum économique.
Depuis sa création à nos jours, elle a diverses activités à son actif dont l’organisation de foras économiques en 2017, 2018, 2019, 2021 et 2022. Celui de 2020, a été ajourné pour raisons de COVID-19. En plus de ces fora, l’OJEP a eu à initier de multiples autres activités que sont entre autres : la séance d’écoute des candidats à l’élection présidentielle de juillet 2018 sur leurs programmes de développement économique et de créations d’emplois pour les jeunes ; le concept de rebond gagnant pour transformer les échecs des créateurs d’entrepreneurs en réussite ; l’institution de concept de clinique emploi, clinique entreprise et solidarité emploi ; l’institution de l’émission de promotion de l’emploi ” Docteur emploi ” ; la mise en place d’un programme de formation en master en entrepreneuriat et leadership délocalisé à Bamako de l’université Suisse UMEF.
Combien de personnes ont déjà bénéficié à ce jour de votre distinction ?
A ce jour, 285 personnalités ont bénéficié de notre distinction. Du Président de la Transition Assimi Goïta, en passant par le Premier Ministre Choguel K. Maïga, plusieurs ministres comme ceux en charge de la Fonction Publique, de l’Energie, de la Santé, de l’Emploi, et les opérateurs économiques, les femmes leaders, les jeunes, certains religieux, les membres de la société civile, les diplomates maliens à l’étranger, les diplomates étrangers au Mali, certains Chefs d’Etat étrangers (Sénégal, Togo, Mauritanie, Guinée), les hommes de média, les Gouverneurs, les militaires, les Maliens de la diaspora.
Avez-vous de partenaires qui vous soutiennent ?
En vérité, ce sont les membres de l’OJEP essentiellement qui financent les activités du Baromètre. C’est le lieu de les remercier pour cet engagement patriotique.
Le baromètre fait-il de la politique ?
Du tout, car l’organisation qui l’a mis en place est apolitique.
Quelles sont vos futures activités ?
Pour cette année, nous comptons poursuivre avec la magnificence de la diaspora en impliquant cette fois-ci de département des Maliens établis à l’extérieur. Nous comptons également organiser des activités de réflexion stratégique avec la communauté baromètre sur les questions d’intérêt national et faire part des conclusions à nos autorités.
Votre mot de la fin
Je ne pourrais terminer, sans des mots de remerciements. D’abord à l’endroit de votre journal qui fait un travail de relais de nos informations.Ensuite, à l’attention des membres de l’OJEP et surtout de nos autorités qui nous accompagnent dans nos initiatives.
Enfin, mes remerciements à toute la communauté baromètre tant nationale qu’étrangère pour les actions salutaires posées nuit et jour au bénéfice de notre pays.
Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA