Cheick Oumar Sacko, sur l’augmentation du prix des denrées : « Nous ne sommes ni importateurs ni grossistes »

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A l’initiative de Zedion Dembélé, directeur régional du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence, des échanges ont eu lieu, ce lundi 15 mars 2021, avec les commerçants détaillants. Une discussion directe avec les boutiquiers, et à bâton rompue, qui intervient à un mois du Ramadan.

maliweb.net-« Nous ne sommes ni importateurs ni grossistes », a indiqué Cheick Oumar Sacko, président du Syndicat des commerçants détaillants, à sa sortie de la rencontre à huis clos avec le directeur régional du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence. « Mais quand les prix augmentent, c’est nous les détaillants qui sommes accusés par les consommateurs », a ajouté, pour sa défense, le commerçant. Qui se réjouit que les « acteurs » étaient là pour dire les difficultés dans lesquelles ils sont fournis.

Selon Cheick Oumar Sacko, l’objectif de la rencontre avec le DRCC était le maintien en dessous de 22 500 FCFA, le prix du sac de sucre, en vertu de l’accord entre les deux parties. « Nous avons estimé qu’il n’était pas nécessaire de rappeler cet accord parce que le sac du sucre est vendu aujourd’hui en dessous de ce que dit l’accord », a affirmé le président du Synacodem. Et d’ajouter : « Ce sont les grossistes qui reçoivent les exonérations de plusieurs milliards de l’Etat à qui on doit parler de limiter les prix ». Pour régler définitivement le problème, a expliqué Sacko, il faut une rencontre tripartite entre responsables des commerçants détaillants, les grossistes et le DRCC.

Le DRCC… à pied d’œuvre

« Nous avons rencontré des femmes et des hommes prêts à approvisionner les marchés en denrées de première nécessité », s’est réjoui Zedion Dembélé, à l’issue de sa rencontre avec les commerçants détaillants du district de Bamako. Selon le directeur régional du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence, il a été surtout question au cours de la rencontre du respect du prix consensuel plafond fixé par le gouvernement par rapport au riz, le sucre et l’huile. Aussi, a affirmé le directeur Dembélé, la spéculation sur le prix des denrées a été également évoquée. « Très souvent des commerçants accèdent à des produits au prix plafond consensuel et qui ne respectent pas le prix de revente au détail », a dénoncé le DRCC.

A quelques semaines du mois de Ramadan, le prix de certains produits va connaître une baisse. Du moins, si l’on en croit au DRCC. A ses dires, le ministre du Commerce a déjà annoncé la baisse de 50% de la taxe douanière sur le riz importé. « Cela va se répercuter sur les prix à la consommation dans les jours à venir »,a conclu le directeur régional du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence.

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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