A chacun sa part du gâteau-Mali?: Les associations arabes ALCARAMA et ALBINA à couteaux tirés

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En effet, depuis la crise politico-sécuritaire qu’a connue le septentrion de notre pays, les communautés arabes ne cessent de se regrouper en associations pour faire valoir leurs droits légitimes. C’est ce cadre qu’il vient d’être organisé une conférence à la Maison de la presse. Une conférence au cours de laquelle des questions pertinentes ont été formulées à l’adresse des intervenants. C’est afin que les équivoques puissent être levés. Aussi, l’assistance a eu du mal à faire la différence entre les acteurs qui composent la communauté arabe ALCARAMA et celle nouvellement née, c’est-à-dire ALBINA. Ce, en ce sens que chacune des deux associations se dit d’être la seule légitime pour répondre au nom de l’ensemble des communautés arabes du Mali unifiées et défendre  les intérêts légaux de celles-ci.

Pourtant, il avait été annoncé dans ces derniers temps sur tous les toits que le Mali est un et indivisible. Donc, pourquoi ces revendications multiethniques au sein d’une seule communauté; à savoir celle des  arabes ?

Rappelons qu’au début des assises du nord et des négociations d’Alger, toutes les communautés arabes étaient réunies au sein d’une seule communauté unifiée comme chez les communautés sonrhaïs et peulhs. Mais, aujourd’hui on dénombre deux à trois regroupements au nom de la seule communauté arabe. Ce sont, entre autres, les HCUA, MAA, ALCARAMA. Et, aujourd’hui, 12 février, devant les médias, c’est la communauté arabe d’Agouni (chef-lieu de la commune rurale de Salam, dans la région de Tombouctou) qui déclare la création d’une nouvelle association arabe dénommée (ALBINA) ayant pour mission principale d’être le porte-parole des communautés arabes vis-à vis de l’Etat, des partenaires au développement pour partager (quoi ?). Et de ses déclarants  de continuer pour faire croire à l’opinion nationale et internationale que cette action s’inscrit dans le processus d’Alger de la façon la plus sincère. Donc, c’est comme dire que les autres communautés arabes ne sont pas sincères.

En fait, au moment où le peuple malien tout entier espère que cette étape d’Alger sera le dernier virage des pourparlers inter-maliens, voilà qu’une association voit le jour. Finalement, l’opinion nationale et internationale est tentée de dire que le partage du gâteau Mali ne sera pas facile. Tout porte à croire que chacun se bat sous toutes les couleurs pour défendre des intérêts personnelles ou communautaires au lieu d’œuvrer à la défense d’une seule cause.

En plus, c’est cette même communauté arabe qui se préoccupe de la paix, de la réconciliation et de l’unité nationale, et  voila bien que cette même communauté arabe invite les autorités du pays à la création de la Région de Taoudéni et du cercle d’Almoustarat. Comment peut-on admettre de telles choses ? Dans la mesure où nous sommes dans un seul Etat, un Mali un et indivisible.  Par voie de conséquences, les plus hautes autorités nationales doivent se sentir interpellées par rapport à ces cas de figure, à cette espèce de division  afin qu’aucune communauté malienne ne se sentent lésées ou au-dessus des autres  dans le cadre du processus de réconciliation nationale tant recherchée et au prix des milles sacrifices. Ce, afin que ce beau pays puisse triompher dans sa diversité culturelle.

Alassane Cissé

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