Aux funérailles de Soumaïla Cissé, au palais de la culture Amadou Ampaté Bah, vendredi 1er janvier, l’émotion était vive. Les proches, amis, militants et collaborateurs du défunt lui ont rendu un dernier hommage. Dans leurs impressions, le Mali a perdu un grand homme, un homme d’État dont l’héritage doit être mis en valeur.
Ousmane Mallé : « Nous allons continuer sur le chantier qu’il a bâti »
Au sein de la famille URD, la formation a été impeccable et le défi ne sera même pas inquiétant.
Nous allons relever le défi et cela dans toute la famille URD au Mali. Je souhaite une éternité totale à Soumaïla Cissé et une vie meilleure d’avenir pour l’URD.
Mme Mallé Mama Aida Koné : « Je suis perdue depuis que j’ai appris son décès »
Je suis de la section des femmes de l’URD de Sikasso et je suis là, pour les funérailles de notre président, l’honorable Soumaïla Cissé.
Je ne sais pas quoi dire. Je suis perdue depuis que j’ai appris son décès le 25 décembre. Vraiment, je m’attendais qu’il soit le président de la République en 2022, vue tout ce qu’il a fait pour Sikasso, vu tout ce qu’il a fait pour le Mali et vu tout ce qu’il a fait pour le monde entier. Il se battait, il s’est donné physiquement, matériellement et mentalement au Mali et son développement. Je demande au Bon Dieu de l’accueillir dans son paradis éternel. Que son âme repose en paix. Je demande à tous les Maliens de pardonner à Soumaïla Cissé. Nous les Sikassois, nous l’avons pardonné.
Soumaïla Kanouté : « C’est vraiment décevant de voir un tel homme s’en aller »
Je suis de la famille, je suis même l’homonyme de Soumaïla Cissé. C’est vraiment décevant de voir un tel homme s’en aller sans autant accomplir ce qu’il avait à accomplir. C’est un grand homme que le pays a perdu. Dieu seul sait l’impact que cette absence va causer sur la politique malienne puisqu’il avait beaucoup à faire, beaucoup à nous offrir.
Awa Diarra : « Soumaïla est un enfant béni »
Je suis membre de la section femmes de l’URD de France, précisément, la section de Fatou Sène.
On est venu accompagner Soumaïla Cissé dans sa dernière demeure.
Soumaïla est un enfant béni. Il pouvait mourir en captivité au nord. On remercie Dieu de l’avoir permis de revenir en famille avant de mourir.
On souhaite que tous ses proches puissent digérer son départ définitif.
Tous nos espoirs et Aient sur Soumaïla Cissé pour les futures élections présidentielles. Il était la dernière personne politiquement qui pouvait redresser ce pays. Je suis d’accord qu’il y’a des hommes politiques, mais c’est lui qui avait les dossiers en main pour changer vraiment les choses. C’est pourquoi d’ailleurs je me suis mise dernière lui, mais l’homme propose Dieu dispose. Malgré tout, l’espoir est permis, il y’en aura autres peut être.
Le Mali est un pays musulman, donc Allah fera qu’il ait une relève au sein de l’URD qui pourra assurer la continuité des œuvres de Soumaïla.
Djibril Abdoul Dicko : « Nous perdons aujourd’hui un homme d’État »
Le défunt, mon frère Soumaïla Cissé, était un homme exemplaire.
C’est d’abord un frère. Depuis le lycée Badala, je fréquentais la famille et j’étais encadré par son frère Samba, avec sa sœur Ami qui était aussi une amie.
Après ça, Dieu a fait qu’à travers mon parcours politique, mon parti, l’alliance pour le développement économique et social créé par Papa Sidibé a décidé d’accompagner Soumaïla Cissé, lors des présidentielles en 2002.
Une campagne lors de laquelle j’ai personnellement été très actif de par mes liens avec la famille.
Ensuite en 2007, lorsque j’ai intégré le mouvement patriotique de renouveau (MPR), le parti de DR ChoguelKokalaMaïga, on a encore choisi de soutenir Soumaïla Cissé en 2018.
De cette date à maintenant, je partage énormément sa vision sur le plan politique.
Je demeure convaincu qu’il était l’un des meilleurs candidats qui pouvaient faire sortir le Mali de cette situation aussi difficile.
En résumé, je suis de la famille et d’une organisation politique, mais je partage sa vision politique.
Du front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), à tous les mouvements que nous avons eu à mener ensemble, nous avons eu la même vision.
Nous perdons aujourd’hui, pas Soumaïla Cisséen tant que membre de la famille, mais en tant qu’un homme d’État du Mali, de la sous-région et sur le plan international.
Nous le souhaitons vraiment un au-delà meilleurs, qu’il soit admis dans le paradis et que Dieu nous accorde à nous aussi beaucoup de bonheur derrière lui et nous nous engageons à poursuivre ses œuvres.
Quand un homme disparait, il est important de savoir ce qu’il a construit et Soumaïla Cissé a construit un parti politique (URD), qui fait la fierté de la démocratie malienne de 2002 à aujourd’hui.
En plus de ça, il a eu le leadership de créer d’autres groupements, dont le FSD et tous ces hommes qui travaillaient avec lui, main dans la main sont vivants.
Aujourd’hui, des témoignages ont été faits indiquant que ces hommes incarnent la vision de Soumaïla, sa pensée. Donc nous pensons que Soumaïla est mort, en tant qu’individu, mais reste toujours vivants de par ses idées, sa conviction.
Je présente à sa famille biologique, sa femme et ses enfants, mes condoléances les plus attristées. Je leur dis faire preuve de courage puisqu’avant tout, nous appartenons à dieu, il nous crée et nous rappelle définitivement quand il veut.
Ce qui est important, Soumaïla a laissé des acquis et il faut consolider ces acquis qu’il a partagés avec beaucoup de Maliens, beaucoup de cadres de la sous-région afin d’avoir un avenir meilleur, pour que notre démocratie puisse se retrouver et lutter contre ces fléaux qui sont en train de mettre en cause l’existence même de notre patrie.
Oumar Abdoulaye Touré : « je veux que tous les partis politiques saisissent cette occasion »
Je suis un administrateur de l’action sociale à la retraite, ancien député à l’Assemblée nationale, militant de l’URD à Goundam
Je suis présent pour honorer la mémoire de Soumaïla Cissé parce que nous avons été des compagnons de lutte politique. J’étais là, à la création de l’URD. Nous l’avons toujours soutenu, parce que c’est un homme d’honneur, de valeur avec lequel nous comptions beaucoup, mais en a décidé autrement. Nul ne peut échapper à la mort, son destin s’arrêtait là.
On est là pour honorer sa mémoire et souhaiter que Dieu lui donne le paradis. Sa disparition va énormément impacter la politique malienne. Cela, parce qu’il était la figure emblématique autour de laquelle toutes les intentions étaient concentrées. Tout le monde projetait que c’était la chance qu’on avait pour remporter les présidentielles prochaines, mais Dieu a fait ce qu’il veut et nous ne pouvons que nous remettre à cette décision.
Maintenant les hommes politiques savent ce qui se passe au Mali. Ils ont intérêt à se ressaisir et à s’asseoir autour d’une même table pour discuter des contours et revoir les textes afin que le Mali reparte sur de nouvelles bases. Personnellement, je veux que tous les partis politiques saisissent cette occasion pour se retrouver, en laissant de côté les différences pour sortir ce pays des difficultés auxquelles il souffre.
Pour finir, je souhaite un bon repos à l’âme de Soumaïla Cissé et que Dieu lui accorde le paradis éternel. Je prie que Dieu protège sa famille, ses enfants et qu’il leur accorde la longévité. Qu’il nous protège nous aussi et qu’il sauve le Mali.
Amadoun Diadié Touré : « C’est toute une bibliothèque qui disparaît »
Je suis membre du CNT, voisin de longue date de Soumaïla Cissé. Je l’ai connu en 1972. C’est un frère, un bon voisin. Il est vraiment humain et sage. Il a permis, non seulement une bonne collaboration dans la société, mais aussi une collaboration dans notre ville. Il a servi à l’humanité, il a servi, de tout son possible, à tout ce que nous pouvons réussir dans notre vie.
Que Dieu lui ouvre les portes du paradis. Que Dieu lui pardonne et que Dieu fasse que sa famille puisse supporter son décès.
Son décès est une perte incommensurable pour le Mali. C’est toute une bibliothèque qui disparait comme dit Amadou Ampaté Bah.
Par conséquent, les hommes politiques doivent s’unir et chercher à ce que le Mali soit uni à jamais, de façon consensuelle.
Il faut qu’ils aient une pensée pour le Mali. Penser à eux, oui d’accord, mais au Mali pour que cette crise puisse finir et que le Mali puisse se développer pour être au diapason des pays de la sous-région.
Vraiment je souhaite que le corps de Soumaïla repose en paix et que Dieu lui ouvre les portes du paradis.
Amssire Bocar Landouré : « un homme de paix, un homme qui aimait son pays »
Je suis de la société civile. Ma présence était plus que nécessaire à ces funérailles puisque Soumaïla a été pour moi un grand frère, un Ami, un conseiller, etc.
Tout au long de son parcours de candidat, même n’étant pas politicien ni membre d’un bureau politique, je l’ai accompagné partout. Je l’ai accompagné sur toute l’étendue du territoire du Mali en 2013 et 2018.
C’était un homme de paix, un homme qui aimait son pays, un homme qui connaissait les problèmes de son pays et un homme qui avait la solution aux problèmes de son pays, mais hélas, Dieu en a décidé autrement.
C’est une grande personnalité que le Mali vient de perdre. Le Mali a perdu un homme d’état, un homme intelligent, intègre qui aime beaucoup son pays et sa population. Nous demandons au bon Dieu de l’accueillir dans son paradis. Nous demandons au bon Dieu que la fatigue qu’il a faite pour le Mali ne soit pas vaine. Sa disparition va beaucoup impacter sur la politique malienne. Je ne dirais pas qu’il n’y’aura pas de relèves, mais ce qui est sûr et certain, avoir comme Soumaïla ne sera pas pour demain. Dieu ne lui a pas donné la chance d’être président de la République sinon il incarnait tout ce dont on a besoin pour amener le Mali devant. Je veux que les hommes politiques prennent conscience de la situation actuelle du Mali. Ils doivent se retrouver pour sortir le Mali de cette crise. Tant qu’ils ne se retrouvent pas, tant qu’ils ne laissent pas de côté les intérêts personnels, on ne va pas s’en sortir. Je prie pour le repos de son âme que Dieu sauve le Mali et le protège contre cette maladie qui est en train de nuire le Mali et le monde entier.
Mme Traoré Assétou Keita : « j’invite tout le monde à le pardonner »
Cette disparition nous a beaucoup choqués, mais ce que Dieu fait est bon. Soumaïla était une bonne personne qui aimait tout le monde. Ce que je peux faire, c’est de prier pour le repos éternel de son âme et j’invite tout le monde à le pardonner et prendre soin de l’héritage qu’il nous a légué.
Issa Djiguiba