Kita, lieu de mémoire et d’éducation, a été le théâtre de deux cérémonies marquantes les 10 et 11 février 2024. La première a honoré les meilleurs élèves de la ville de Kita, soulignant l’importance de l’éducation et de l’excellence. La seconde a commémoré avec émotion la résistance héroïque de Goumanko à la France coloniale, rappelant ainsi l’histoire riche et courageuse de la région. Ces événements ont mobilisé la communauté, renforçant les liens entre générations et célébrant l’héritage local.
Cérémonie de récompenses à Kita : la lumière sur les brillants élèves
Le 10 février 2024, la troisième édition de la cérémonie annuelle de remise des prix aux élèves les plus méritants s’est déroulée avec éclat à Kita. Cet événement, organisé par l’association OBARA, une organisation partenaire de l’association politique Faso Kanu, a mis en avant le meilleur bachelier de Kita.
En dehors du meilleur bachelier, Mady Doumbia, les élèves les plus méritants ont été récompensés également. Les lauréats de cette année sont toutes des filles, témoignant de l’excellence académique féminine à Kita. Adam Fabou Kéita de l’école fondamentale de Kofoulabé s’est distinguée en obtenant une moyenne de 18,16. N’Bamory Traoré de l’école Farabala 2è cycle a également brillé avec une moyenne de 17,15. Aichata Cissé de l’école Sambaly Kéita a reçu une reconnaissance pour sa moyenne de 15,75.
Les récipiendaires ont été honorés lors d’une cérémonie riche en émotions, avec la remise de leurs prix par des personnalités respectées. Le meilleur bachelier de Kita a vu ses efforts récompensés à travers des médailles ainsi qu’une moto Jakarta qui lui ont été remises par le Conseiller Administratif et Juridique du Gouverneur de la région de Kita.
La cérémonie a été marquée par la présence de nombreux représentants de la société locale, témoignant de l’importance accordée à l’éducation dans la région. Le représentant du Gouverneur de la région de Kita a exprimé sa gratitude envers l’association OBARA pour son engagement continu en faveur de l’excellence académique.
Cette journée mémorable a réuni des leaders locaux, des chefs de quartiers, des griots, des préfets et sous-préfets, les enseignants, les élèves, ainsi que les partenaires de l’éducation de Kita. Elle a été une célébration de l’excellence, de l’engagement et du dévouement des élèves de Kita, mettant en lumière la brillance de la jeunesse locale dans le domaine éducatif.
Commémoration de la résistance héroïque de Goumanko
Le lendemain, le 11 février 2024, Goumanko, à 9 km de Kita, a accueilli une grande cérémonie commémorative de la résistance de 1881 contre la France coloniale. Elle a été initiée conjointement par l’association OBARA, présidée par Mohamed Doua Fofana et l’association politique Faso Kanu, présidée par Ibrahima Kébé. Le Lieutenant Sory Sidibé et Kandia Kouyaté ont été les parrains et marraine de cet événement marquant.
La cérémonie a réuni les autorités traditionnelles, religieuses, politiques, et administratives, ainsi que la population locale, pour honorer les combattants de Goumanko, soulignant la bravoure des héros du passé.
La cérémonie a attiré l’ensemble des autorités coutumières, religieuses, politiques et administratives, ainsi que la population locale unie pour rendre hommage aux vaillants combattants de Goumanko. Des dozos ont tiré 84 coups de fusil symbolisant les 84 coups de canon ayant détruit le Tata de Goumanko lors de la bataille historique. Cette activité a été l’occasion de partager l’histoire locale avec les générations actuelles.
Les artistes locaux ont ajouté une touche culturelle à l’événement en interprétant des chants de gloire. Des médailles et trophées ont été décernés aux personnalités, dont le parrain et la marraine, pour leur engagement envers la préservation de cette mémoire historique.
Le représentant du Gouverneur de la région de Kita a souligné l’importance de préserver cette tradition et a salué les organisateurs pour leur dévouement à l’histoire et à la culture locale. Il ajoute : “par leur courage, leur bravoure, leur opiniâtreté et leur insoumission au diktat des colonisateurs, les populations de Goumanko venaient ainsi d’inscrire au panthéon de l’histoire le nom de leur contrée, symbole de résistance à la pénétration coloniale française. D’où l’intérêt de l’organisation annuelle de la Journée du 11 février, en souvenir du combat de Goumanko.”
En cette quatrième édition, les associations OBARA et Faso Kanu ont été soutenues par des contributions financières et d’autres natures provenant du parrain, de la marraine, de Gaoussou Sidibé, d’Aminata Sidibé, également connue sous le nom de Mimi et résidant aux États-Unis, ainsi que du maire de Badjan, M. Mamadou Seyba Koïta.
Goumanko résista héroïquement, ce qui illustra la dignité et l’honneur de ses habitants face au massacre perpétré par la France en 1881.”
Niaman Badjan Traoré et Tièn Traoré ont participé à ces deux activités en tant que représentants de Daban, une localité du Bélédougou, qui a résisté résolument à toute forme de domination étrangère.
Par Mantala Camara
Envoyé de la Télé militante / Web TV
