Cérémonie de mariage à Bamako :Bonjour les dégâts

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Depuis plus d’une décennie, nos cérémonies de mariage ont revêtu une autre image qui n’est pas sans conséquences fâcheuses pour la société censée tirer des profits de ces réjouissances. Avec la révolution de la moto chinoise, les cérémonies de mariage sont devenues pour certains jeunes, une occasion de joie et de bavure mettant en danger les autres festivaliers. Ce comportement qui redouble de plus en plus d’ampleur, doit être banni de nos cérémonies de joie.
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rnLe mariage est d’ordinaire une belle cérémonie de joie. Paradoxalement, certains jeunes semblent profiter de cette belle occasion pour mettre en exergue tout leur degré d’inconscience. C’est du moins ce qui s’est révélé lors d’un mariage, le Jeudi 03 Mars 2011 à Banconi-plateau en commune I du district de Bamako, mais qui témoigne également tant d’autres exemples. Sur le chemin de la mairie, les jeunes, avec leurs motos Djakarta, ont manifesté leur joie d’une manière effroyable. Arrivés devant la porte de la famille de la mariée, les jeunes, malgré leur nombre considérable, accéléraient de plus en plus, faisaient dangereusement des sauts, descendaient et prenaient les Djakarta par les guidons, tournaient en cercle, se cognaient sans cesse ; tout cela sous les lamentations des femmes et un tourbillon de poussière qui empêchait de se voir clairement. Cela a fait beaucoup de blessés parmi les acteurs et les femmes. « Le bonheur des uns fait le malheur des autres », dit un proverbe.

Du haut d’un immeuble, près de la famille de la mariée à Banconi-plateau, nous avions assisté à tout ce spectacle horrible. On avait l’impression d’assister à une guerre à la Djakarta. « Qu’est-ce que se passe ? », se demandaient certains. Néanmoins, les acteurs de cette bavure n’ont aucune considération à l’égard de la société. Malgré le fait qu’ils mettent en danger la vie des autres, ils refusent de revenir à la raison.
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rnDes gens ont exprimé leur inquiétude à l’égard de cette bavure juvénile. De ce fait, il est temps que les autorités initient des campagnes de sensibilisation à l’intention de la jeunesse actrice de ce comportement déplorable dans notre pays.  Après quoi, il urge de prendre des mesures coercitives pour stopper cette dérive qui risque d’être un problème de santé publique dans les années à venir. 
rnIbréhima Diamouténé, stagiaire
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