Cercle de Kita : Plan Mali au service du développement communautaire

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Plan Mali a initié du 16 au 20 juin 2014 la 1ère édition de sa caravane médiatique dans le cercle de Kita. L’objectif était d’aller constater les réalisations de Plan Mali dans ses différents domaines d’interventions à Kita. Pendant cinq jours, la caravane a sillonné sept villages et visité un regroupement de femmes pour le projet : «Epargner pour le changement», ainsi qu’un autre groupement de «l’activité génératrice de revenus».

 

 Cette 1ère édition de la caravane médiatique de Plan Mali a été une réussite. Elle a permis aux caravaniers de constater sur place les réalisations de Plan Mali dans ses différents projets à Kita. En tout sept villages bénéficiant de l’appui de Plan Mali, plus la ville de Kita, ont été sillonnés par la caravane. Les projets visités sont : le projet d’appui à la promotion des initiatives en faveur de l’abandon de la pratique de l’excision dans le village de Karaya Kouroudjou et Karaya Kofilabè ; le projet d’élevage de caprins et de la mise en place des banques de céréales dans le village de Minsinkroula ; le projet Smni (appui à la santé maternelle, néonatale et infantile) dans le village de Flabougou Bankassi ; le projet Massala chield friendly community dans le village de Massala ; le projet campagne sur la préscolarisation et suivi des bibliothèques dans le village de Dafela ; le projet «Epargner pour le changement» pour un regroupement de femmes à Kita et celui de «l’activité génératrice de revenus» pour un autre regroupement de femmes à Kita.

 

 

Dans le village de Dafela, l’équipe de la caravane a visité le projet campagne sur la préscolarisation et du suivi des bibliothèques. Les objectifs généraux du projet sont, entre autres,  renforcer la capacité des bibliothèques des 12 écoles cibles et assurer un meilleur taux de scolarisation des filles à travers la fonctionnalité de CDPE et l’émergence de nouveaux centres. Ce projet a permis l’organisation de 12 bibliothèques et l’utilisation des documents par les enfants, le suivi des 24 bibliothécaires, la formation de 29 comités de gestion, entre autres.

 

 

Le projet Massala chield friendly community, visité également, a permis au village de Massala d’avoir, entre autres, la disponibilité d’un CDPE fonctionnel avec deux salles, un magasin, une aire de jeux plein air et un bloc de latrines ; la disponibilité de ressources compétentes dont 5 monitrices formées par le Cap ; l’existence d’un comité de gestion pour le CDPE de cinq membres formés et disponibles. L’objectif général du projet est de favoriser l’accès à l’éducation préscolaire à 90 enfants.

 

 

Le projet appui à la promotion des initiatives en faveur de l’abandon de la pratique de l’excision dans le village de Karaya Kouroudjou et Karaya Kofilabè a eu comme impact la signature de la convention de déclaration d’abandon de la pratique de l’excision par 10 villages, dont celui de Karaya et Kofilabè. Une cérémonie qui s’est déroulée en présence des caravaniers.

 

En outre, la visite de la caravane au projet «élevage des caprins et de la mise en place de banques de céréales» dans le village de Minsinkroula a permis aux caravaniers de se rendre compte des impacts de ce projet. Il s’agit de l’acquisition par les femmes de compétences et de connaissances leur permettant de réussir dans l’élevage des caprins ; de l’amélioration de la production agricole à travers l’utilisation des excréments des caprins comme fertilisants. L’objectif global dudit projet est d’accroître l’accès aux droits fondamentaux en matière de santé et d’éducation pour 9.000 enfants et d’assurer la sécurité alimentaire dans deux villages partenaires à travers la mise en place des banques de céréales.

 

 

Le projet Smni (appui à la santé maternelle, néonatale et infantile au village de Flabougou Bankassi)  a pour objectif global de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile au sein des populations les plus vulnérables. Il a eu comme impacts l’amélioration de la santé des populations ; l’utilisation des pratiques de prévention et la réponse en matière de santé maternelle, néonatale et infantile par les membres de la communauté.

 

 

Par ailleurs, les populations bénéficiaires de ces différents projets de Plan Mali dans le cercle de Kita que la caravane a sillonné, ont toutes témoigné leur reconnaissance à Plan Mali et salué les résultats positifs enregistrés dans la mise en œuvre de ces projets. Partout où la caravane est passée, c’était la joie chez les populations bénéficiaires. D’après eux, les différents projets mis en œuvre dans leurs villages respectifs ont positivement changé leurs conditions de vie.

 

Diango COULIBALY, Envoyé spécial

Excision à Kita :

Le village de Karaya Kofilabè abandonne la pratique

 

L’excision est une pratique traditionnelle néfaste dans la société. Bien qu’étant une pratique ancestrale, elle a des conséquences incalculables sur les femmes. C’est pourquoi, dans le cadre du projet de promotion des initiatives en faveur de l’abandon de la pratique de l’excision, Plan Mali et son partenaire Ong Erad se sont beaucoup investis dans le cercle de Kita pour réduire le phénomène. C’est ainsi que neuf villages, en plus de celui de Karaya Kofilabè, ont signé une convention de déclaration d’abandon de l’excision et les autres pratiques néfastes à la santé.

 

Dans le cadre de la 1ère édition de la caravane médiatique de Plan Mali dans le cercle de Kita, qui s’est déroulée du 16 au 20 juin, le village de Karaya Kofilabè a signé une convention de déclaration d’abandon de la pratique de l’excision et les autres pratiques néfastes à la santé. La cérémonie de signature s’est déroulée le mardi 17 juin 2014 dans ledit village. C’était en présence du sous-préfet du cercle de Kita, Assane Maïga ; du directeur de Plan Kita, Kourou Mamadou Seck ; du chef de village, Dadi Tounkara ; de l’Imam, Moussa Cissé ; du représentant de la jeunesse, Amadou Tounkara ; du maire de la commune de Bendougouba, Fadel Keïta et de la représentante de l’Ong Erad, Kaba Nana Thiam.

 

En effet, après une longue année de formation et de sensibilisation, le village de Karaya Kofilabè a bien compris les messages de Plan Mali et son partenaire Ong Erad. Il a alors décidé de jeter à jamais le couteau de l’excision à travers cette signature de convention de déclaration d’abandon de l’excision.

 

Après les mots de bienvenue du chef de village à ses hôtes, le maire de la commune rurale de Bendougouba a rappelé que 8 villages de sa circonscription ont signé la convention d’abandon de l’excision. Il a demandé à toute la population de Karaya Kofilabè de respecter cette déclaration d’abandon, afin qu’elle serve d’exemple pour les autres communes.

 

Pour Kaba Nana Thiam, cette signature de convention d’abandon de l’excision par le village de Karaya Kofilabè fait suite à 3 ans de formation et de sensibilisation des populations par l’Ong Erad. Selon elle, il s’agit d’un rendez-vous historique au Mali. La représentante de l’Ong Erad a remercié la population de Karaya Kofilabè pour son attention particulière aux préoccupations de Plan Mali. Avant d’indiquer que cette convention est un outil et un accord, mais elle n’est pas dynamique. S’adressant aux populations et à ses partenaires, Kaba Nana Thiam leur a demandé de faire en sorte que la pratique de l’excision ne revienne plus dans le village de Karaya Kofilabè.

 

L’Iman du village, Moussa Cissé, a rappelé que la pratique de l’excision n’est pas en rapport avec la religion, mais que c’est une tradition qui est aujourd’hui néfaste à la santé.

 

Quant au directeur de Plan Kita Kourou, Mamadou Seck, il a rappelé qu’au Mali les filles ont une grande difficulté à jouir de leurs droits à cause des mutilations génitales féminines. Il dira que la lutte contre l’excision a subi une opposition socio-politique au plan national, tout en rappelant les faits néfastes du phénomène. Mamadou Seck a souligné que cette cérémonie traduit la volonté et la clairvoyance du village de Karaya Kofilabè, avant de saluer et remercier les autorités communales, la population et surtout l’       Ong Erad pour ses actions de formation et de sensibilisation.

 

Prenant la parole, le sous-préfet de Kita a remercié Plan Mali pour ses actions de développement en faveur de la population de Kita. Selon lui, des résultats honorables ont été obtenus mais il reste encore de nombreux défis à relever.

 

Auparavant, la caravane s’est rendue dans le village de Karaya Kouroudjou où la délégation a assisté à une séance de causerie-débats sur les méfaits de l’excision avec les femmes. Après avoir compris le message de sensibilisation, les femmes de ce village ont promis d’abandonner à Plan Mali et à son partenaire Ong Erad le phénomène.

 

Le Cscom de Flabougou Bankassi réhabilité et équipé par Plan Mali

 

Dans le même contexte, les caravaniers ont visité le Cscom de Flabougou Bankassi réhabilité et équipé par Plan Mali. Cette réhabilitation s’inscrit dans le cadre du projet Smni (appui à la santé maternelle, néonatale et infantile) ou du projet Watch de Plan Mali et de son partenaire Ong Erad. Le projet est localisé dans les entités administratives de 33 communes, 371 villages et hameaux, 41 centres de santé communautaire et un centre de santé de référence. L’objectif général est de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile au sein des populations les plus pauvres à travers la mise à échelle d’interventions à faible coût et à haut impact.

La réhabilitation du Cscom de Flabougou Bankassi a permis à la population, en général, et aux enfants, en particulier, d’accéder à une meilleure santé tout en réduisant beaucoup de maladies comme le paludisme et la fièvre. Elle a également permis aux femmes d’accoucher dans des conditions acceptables et de suivre régulièrement leurs consultations néonatales. La population de ce village, situé à 40 Kilomètres de Kita, n’a pas caché sa joie.

Diango COULIBALY

Envoyé spécial

 

 

Education des enfants à Kita : l’apport de Plan Mali

 

Comme dans ses autres domaines d’intervention, l’éducation des enfants dans le cercle de Kita a bénéficié d’un apport inestimable de Plan Mali, à travers son projet «campagne sur la préscolarisation et suivi des bibliothèques» et celui dénommé «Massala chield friendly community».

 

En marge des autres domaines d’intervention, l’éducation des enfants a bénéficié d’un apport de Plan Mali à Kita. La caravane médiatique de Plan Mali a permis également de constater les réalisations faites dans le domaine de l’éducation des enfants à Kita, plus précisément dans le village de Dafela et Massala.

 

Dans le cadre du projet «campagne sur la préscolarisation et suivi des bibliothèques», Plan Mali, en partenariat avec Plan Canada et la Fondation Blue Lupin, a construit et équipé une bibliothèque dans le village Dafela. Les objectifs du projet sont : renforcer la capacité des bibliothèques des 12 écoles cibles et assurer un meilleur taux de scolarisation des filles à travers la fonctionnalité des CDPE et l’émergence de nouveaux centres. La réalisation de la bibliothèque à Dafela a permis une augmentation du taux de réussite scolaire. Le village compte un premier cycle et un deuxième cycle de 595 élèves dont 328 garçons et 267 filles. La bibliothèque construite et équipée en 2008 par Plan Mali et ses partenaires contient 1479 ouvrages. L’école a été créée en 1995 avec un statut d’école communautaire qui, par la suite, est devenue une école publique.

 

Selon les enseignants de cette école, si la création de la bibliothèque a considérablement augmenté le taux de réussite scolaire, il est nécessaire aujourd’hui de mettre en place une cantine scolaire. D’autant plus qu’à en croire ces enseignants, certains élèves font plus de 24 kilomètres de navette entre leur village et l’école pour aller manger et revenir. Ce qui joue forcément sur leur performance.

 

Concernant le projet «Massala chield friendly community», Plan Mali a construit et équipé un jardin d’enfants appelé «Denla da Muso Ton» à Massala. Objectif de ce projet : favoriser l’accès à l’éducation préscolaire des enfants. Selon le maire de la commune de Massala, le projet a permis aux enfants qui ont fait cette maternelle de passer en classe supérieure à leur première année de l’école.

 

Par ailleurs, au cours de notre passage dans ces deux villages, les populations n’ont pas caché leur joie. Elles ont certifié l’apport et les bienfaits de Plan Mali dans leurs villages respectifs.

Diango COULIBALY

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