Depuis le début du mois d’octobre, le gouvernement, à travers des tapages médiatiques, a procédé au coup d’envoi des opérations d’achèvement du RAVEC. Ces opérations, prévues pour un mois, c’est à dire du 1er au 31 octobre, doivent recenser les habitants des zones non couvertes, collecter les données biométriques des nouveaux majeurs, gérer les réclamations formulées par les personnes recensées, corriger les informations des personnes recensées avec indétermination de lieu de naissance ou de résidence et rendre conforme le répertoire des villages, fractions et quartiers.
Mais le constat est que ces opérations ont accusé de sérieux retard dans les communes du cercle d Kati. Par exemple, dans la commune rurale de Djalakorodji, le maire nous fait savoir qu’il a fallut plus de 10 jours de tracasseries pour assurer la formation des agents recenseurs. Après la formation des agents, les opérations proprement dites ont commencé le 15 octobre et cela avec beaucoup d’insuffisances, notamment l’insuffisance des récépissés (seulement une centaine). Mieux, les agents recenseurs exigent les actes de naissance pour les enrôlements, les cartes d’identité et autres documents ne sont pas considérés. Toutes choses qui posent de sérieux problèmes car beaucoup n’ont pas d’actes de naissance. Quat aux récépissés, ils sont très insuffisants et donnés au compte goute par les agents.
Mieux, le maire se pose la question de savoir s’il y aura prolongation ou pas car est évident que compte tenu du retard, les opérations ne pourront pas terminées d’ici au 31 octobre, délai imparti.
Toute fois, il est déplorable que des opérations d’achèvement du RAVEC, financées par l’Union Européenne, soient mises en œuvre d’une manière désordonnée, indifférente et inégale par nos autorités. Selon le terme du maire Guindo, on a l’impression que nous « sommes dans deux Mali », avec la création de deux types de citoyens, les « favorisés » et les « laissés pour compte ».
Moussa Diarra