Depuis la détonation de la crise de non-paiement de la Taxe de développement régional et local (TDRL) entre l’association Dagakane et les autorités préfectorales, les membres de ladite association ont connu de nombreuses arrestations. Suite à l’arrestation de son président et son vice-président elle a organisé un point de presse le vendredi 21 juillet dans l’après-midi à la Maison des femmes de la rive droite pour exiger le départ sans délai du Préfet Madi Kama Diawara et la libération de ses membres détenus. La rencontre a enregistré la présence de Abdramane Sylla Segal de ladite association, de l’ancien député Boucary Sacko, de Diaba Sidibé, représentante des femmes de Yelimané et de Alfousseyni Guindo, président de l’Association union Peul -Dogon et voisins.
Dans leur communication, ils ont rappelé que dans les années 1980 pour satisfaire les besoins de réalisation d’infrastructures, les habitants du cercle de Yelimané auraient ajouté volontairement 1000 FCFA à la taxation obligatoire. Que suite au constat de la non réalisation des infrastructures en 2015, l’Association Dagakané a demandé l’annulation de cette taxe volontaire. Selon ses responsables, le paiement de cette taxe n’a rien servi dans le développement de Yelimané. Que ce sont des autorités qui partagent entre eux cet argent. Depuis sa création, affirment ses responsables, l’association Dagakane a investi dans de nombreux secteurs, à savoir : la construction des centres de santé, des écoles, des forages, l’agriculture et humanitaire.
« C’est avec le cœur triste que nous sortions encore une fois de plus pour manifester notre mécontentement, notre déception et apporter des démentis sur les propos tenus et des menaces via les réseaux sociaux de Madi Kama Diawara sur la situation actuelle à Yélimané. La prise de conscience des populations de Yelimané à travers l’Association Dagakané pour contribuer au développement de notre localité, est aujourd’hui ciblée, indexée par les autorités, pour dire que Dagakané défie l’autorité de l’Etat » a affirmé le Segal Sylla.
Après avoir dénoncé certains actes du Préfet Diawara, il précisera que les associations sont des partenaires incontournables dans la mise en œuvre des politiques publiques du gouvernement. Que depuis la nomination de celui-ci comme Préfet, Dagakane a sollicité une audience aux fins de l’apporter son soutien dans l’exaltante mission qui l’a été confiée par les hautes autorités du Mali, mais en vain.
« Son impartialité a tout de suite été constatée dès sa première sortie sur le terrain» a-t-il déploré. Avant d’ajouter que le rôle et la mission du Préfet c’est d’assurer la paix et la tranquillité sociale et non d’alimenter des conflits intracommunautaires ou de terroriser la population. De même, il souligne que qui mieux que le Préfet, représentant de l’Etat dont le rôle primordial est de veiller au bien-être des populations, doit savoir que le respect de l’ordre public passe forcément par le respect de la légalité.
A ses dires, en raison de tout cela, leur association demande sa démission sans délai.
Par Fatoumata Coulibaly