Un coup d’essai devenu un coup de maître, car les 8 hectares 50 prévus dans la zone de Yanfolila pour la culture des semences maraîchères ont répondu très favorablement, des rendements remarquables ont été enregistrés. C’est pourquoi, la Directrice de Faso Kaba, Coulibaly Maïmouna Sidibé, accompagnée des représentants d’ICRISAT et deux de ses partenaires venus des Etat Unis et de la Thaïlande ont été constaté de près à Wororo en passant par Bounouko, des travaux effectués sur le terrain.
Situé à 9km de Yanfolila, Wororo est un village composé de Dogons installés lors de la grande famine qui a frappé le pays sous le régime de Moussa Traoré. Cette communauté a pour activité l’agriculture, le maraîchage, l’élevage et mène de l’orpaillage. Le choix de ce village n’est pas fortuit. Après avoir collaboré avec la structure Faso Kaba dans le cadre de la promotion de semences améliorées, notamment le maïs, cette communauté a décidé de travailler sur les semences maraîchères afin d’extraire les graines pour en faire des semences. A Wororo, 11 femmes et 7 hommes font les maraîchages des semences d’aubergine L 10 et du piment (Bafarima), parmi ces jardins potagers, Mme Coulibaly Maïmouna Sidibé et ses partenaires ont effectué une visite guidée au niveau des parcelles maraîchères des frères Togo qui ont cultivé sur une dimension 1070 mètres carrés, dont 250 pour le piment et 225 pour l’Aubergine Africaine (L 10).
Pour la circonstance, les 11 femmes et les 7 hommes ont présenté des paniers d’Aubergines et de piments. Aussi, une grande quantité des semences d’Aubergine L 10 extraites par ces maraîchers a été présenté. Bounouko, a été la deuxième étape de cette visite de terrain, les 100 mètres carré consacrés sont repartis entre la culture du piment et de l’Aubergine. A Wororo tout comme à Bounouko, les fruits étaient bien mûrs prêts pour l’extraction des graines.
La directrice de Faso Kaba et ses partenaires tous étaient impressionnés de la qualité des fruits des deux plantes, on pouvait compter de 05 à 10 fruits sur un seul pied d’Aubergine et une centaine sur la seule plante de piment. Tour à tour, ils ont salué le courage et l’assiduité de ces maraîchers pour le travail bien fait. Ainsi, ils n’ont pas manqué de rassurer leurs disponibilités afin de les appuyer dans la mesure du possible. Le représentant des maraîchers en la personne de Bakary Togo s’est dit fier de la collaboration avec Faso Kaba à travers ses semences de céréales et maraîchères améliorées servant des milliers de producteurs à petite et grande échelle qui cultivent du riz, maïs, mil, sorgho, niébé, sésame et arachide. A cela s’ajoutent les semences maraîchères comme l’Aubergine, le piment, la tomate, les amarantes (légumes), le Gombo, la Carotte et bien d’autres au Mali et dans la sous-région. Au nom de tous les maraîchers, M. Togo a formulé des doléances à l’endroit d’ICRISAT et ses partenaires à savoir des grillages pour la clôture des jardins, des matériels de traitement des cultures ainsi que des hangars avec des maisonnettes pour le conditionnement des graines extraites. Signalons que Bougouni, Yanfolila, Toula, Bounouko, Wororo, Solona, N’Tièla, Diambola sont les huit localités dans la région de Sikasso concernées par le test des Semences maraîchères. Les semences concernées sont de l’Aubergine Africaine ou L 10, le piment (Bafarima), le gombo et l’Amarante (feuilles de comestibles).
Bien que le village de Wororo et Bounouko soient des zones aurifères, cela n’a pas empêché ces communautés à mener des activités d’agriculture, d’élevage et le maraîchage quand on sait que la question de l’orpaillage est devenu un casse-tête pour les certaines communautés des zones aurifères.
Mariétou Konaté