Aujourd’hui, l’écoulement des produits de la teinture et autres du Centre Spécialisé de Détention, de Rééducation et de Réinsertion pour Femmes et Filles mineures de Bollé (Csdrf) constitue un souci majeur pour ses responsables. Inauguré le 21 décembre 1998 avec un effectif de 25 détenues provenant de la Maison centrale d’Arrêt de Bamako-Coura, le Centre Spécialisé de Détention, de Rééducation et de Réinsertion pour Femmes et Filles mineures de Bollé (Csdrf) compte à nos jours 141 détenues dont 13 majeures, 14 filles mineures et 25 étrangères.
Conformément aux dispositions des traités et conventions ratifiés par notre pays en matière de protection des droits de l’homme, les autorités maliennes et leurs partenaires déploient d’énormes efforts tendant à l’amélioration des conditions de vie et de détention en milieu carcéral. Aussi, depuis les évènements de mars 1991, le Gouvernement malien a t-il adopté une nouvelle politique carcérale, qui s’applique justement au centre pour femmes et filles mineures de Bollé.
Nonobstant ces multiples efforts déployés par les autorités compétentes, plusieurs défis persistent encore comme la redynamisation et l’équipement des structures de formation, la mise à disponibilité de matériels adéquats de travail, l’écoulement des produits de la teinture et autres. “Nous reconnaissons les efforts des autroités et ceux des partenaires. Malgré tout, aujourd’hui, l’un des véritables soucis au sein de ce centre est l’écoulement des produits de teinture et autres. Le personnel joue pleinement son rôle pour la rééducation et la réinsertion sociale de ces détenues. L’écoulement des produits constitue un véritable problème pour nous. Alors que l’argent de ces produits est important pour la rééducation et la réinsertion sociale de ces détenues. Les autorités compétentes doivent nous aider à trouver les voies et moyens appropriés, afin de faciliter l’écoulement de ces produits”, nous a confié l’un des agents dudit centre.
Face à la persistance du problème, il est urgent de développer des stratégies appropriés pour y faire face.
Tougouna A. TRAORÉ