Centre International de Conférence de Bamako : Un nid de bandits ?

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CICB_Bamako
CICB_Bamako

Depuis un certain temps, les vols sont devenus monnaie courante au Centre International de Conférence de Bamako(CICB). Ce centre où, se tiennent les plus grandes rencontres, n’est plus que l’ombre de lui-même. Il est devenu le terrain de chasse d’un groupe de voleurs, qui y opèrent en toute quiétude sans que la direction du CICB daigne prendre des mesures qui s’imposent. Raison pour laquelle, certains préfèrent organiser leurs rencontres dans les hôtels.

 

 

Pourtant, dans nos précédentes parutions, nous avons attiré l’attention de la direction sur cet état de fait. Peine perdue.

 

Lors des rencontres, nombreuses sont les personnes qui ont perdu des objets de valeur tels que des bijoux, des téléphones, des sacs à mains, des portefeuilles…

 

C’est le cas lors de la cérémonie de prestation de serment du président Ibrahim Boubacar Keita le 4 septembre 2013. Une cérémonie au cours de laquelle, l’ancien Premier ministre Mohamed Ag Hamani avait perdu son téléphone portable. Ce n’est pas tout. Des députés aussi, se sont fait voler leurs portefeuilles. Une personnalité, dont nous tairons le nom, a perdu son sac contenant des documents importants.

 

Chaque cérémonie a son lot de victimes car les auteurs de ces vols savent qu’ils ne risquent rien au CICB, qu’ils peuvent opérer en toute quiétude. Et des cas de vols sont signalés à la direction sans que celle-ci réagisse.

 

Selon nos sources, les voleurs se font souvent passer pour des participants aux sessions de formation et autres rencontres pour toucher les perdiems  des vrais participants.

Mieux, la cour du CICB est devenue un passage obligé pour certaines personnes qui, pour se rendre à la base aérienne ou à l’ACI, préfèrent traverser la cour du CICB pour gagner du temps. C’est un raccourci pour beaucoup de personnes que les éléments de la garde nationale laissent passer sans contrôle.

 

 

C’est  dans ce contexte que les deux gérants du parking, Belco Diallo et Broulaye Sidibé ont été victimes de vol, samedi dernier.  C’était à l’issue de la rencontre organisée au CICB par la confrérie de la Tidjaniya.

 

 

Selon les explications des témoins, bien avant cette rencontre, deux individus se seraient présentés, la veille,  aux « parkers », en  se réclamant de cette confrérie. Notamment, du comité d’organisation de la conférence.

 

 

Avant de manifester leur volonté de gérer eux-mêmes le parking. Toute chose que les deux gérants du parking ont refusé en faisant savoir qu’ils pourront y arriver en faisant appel à d’autres « Parkers ».

 

Et le jour même de la conférence, raconte notre témoin, les deux « parkers » ont eu une chaude dispute avec un participant à cette rencontre. Venu garer sa moto Djakarta, ce dernier a voulu laisser son sac sur sa moto pour aller suivre la rencontre. Chose que les « parkers » ont refusée en lui disant qu’ils vont garder sa moto, mais pas le sac.

 

Sous la colère,  l’individu prend son sac avant de se fondre dans la foule.

 

 

Vers 13 heures, explique notre témoin, la rencontre prend fin. Les participants sortent en même temps. Ce qui crée un embouteillage monstre au niveau du parking.

 

Et c’est probablement au cours de ce tohu-bohu que les voleurs ont enlevé deux motos Djakarta puisque, deux individus, munis de leurs tickets de parking ont annoncé la disparition de leur moto. Mais le hic qui fait tilt, c’est que l’individu avec qui ils avaient eu une dispute avant la rencontre fait partie des personnes qui disent avoir perdu leurs motos.

 

Ce qui fait qu’après cette conférence organisée par la communauté  de la Tidjaniya sur la paix, les deux gérants du parking, Belco Diallo et Broulaye Sidibé, ont été conduits manu militari au commissariat du 2ème arrondissement.

 

Selon les parkeurs, « tous ceux qui étaient à la conférence sont sortis en même temps de la salle. Toute chose qui a créé un embouteillage au niveau du parking. Ce dont les voleurs auraient profité pour emporter deux motos Jakarta. Les propriétaires des engins volés après avoir constaté la disparition de leurs engins, nous ont interpellés au commissariat du 2ème  arrondissement où nous avons été amenés et bouclés ensuite. »

 

Pourtant, ces deux « parkers », Belco Diallo et Broulaye Sidibé sont connus pour leur sérieux et la courtoisie qu’ils manifestent à l’endroit des personnes qui fréquentent le CICB.

Placés en garde à vue depuis samedi dernier, nous avons pu les rencontrer et échanger avec eux le lundi aux environs de 12h45mn. Nous avons vu deux individus dont le seul souhait  est de discuter avec les propriétaires des engins volés afin qu’ils puissent s’entendre

sur les modalités de remboursement. Car ils ne pourront pas rembourser aux propriétaires des motos étant enfermés. Mais visiblement, la volonté des propriétaires des engins volés semble être  toute autre : les déférer à la maison d’arrêt de Bamako.

 

Au moment où nous mettions sous presse, ils étaient toujours en garde à vue au commissariat du 2ème arrondissement. Mais des tractations sont en cours pour la résolution de cette affaire à l’amiable.

 

D. Diama

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