Centre Fantogo de Médine : L’obstruction de la voie d’accès par un tiers fait des remous !

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Les occupants du Centre Fantogo de Médine situé sur le flanc de la colline du Point « G » vivent un désagrément total. Ce désagrément se manifeste par le blocage de la voie principale d’accès audit centre par un opérateur économique et malgré l’appel lancé par les occupants.

Installé sur des TF 1339, 1340 et 1341 du ministère de l’Artisanat et du Tourisme en date de 2005. Les artisans l’occupent au nom de ce département ministériel. Aujourd’hui, le centre est menacé de disparition si des mesures urgentes ne sont pas prises pour le protéger. Le souhait est d’autant plus légitime que des particuliers y réclament le TF. La construction de magasin sur la voie principale de passage par un opérateur économique en est la parfaite illustration de cette menace. Non seulement, la présente construction bloque le passage des occupants des lieux, mais empiète sur le site transformé en TF.

Des renseignements recueillis auprès des occupants, cette construction est un contrat de bail entre la mairie du District et le nommé Souleymane Traoré, opérateur économique de son état. Le Domaine de l’Etat a interdit toute construction sur cette voie, nous apprend-t-on de source digne de foi. Nonobstant cet interdit, cet opérateur économique a construit obstruant la voie d’accès au marché de Médine aux usagers du centre et d’autres personnes. Cela depuis le 29 mars 2021.

Aujourd’hui, les occupants du centre Fantogo n’arrivent pas à acheminer leurs matières premières par véhicule.

Cependant, des observateurs de la scène publique se posent des questions sur le bien fondé de ce contrat de bail accordé à un opérateur économique au détriment des milliers d’occupants du centre ? La mairie du District remet-elle en cause les TF du ministère de l’Artisanat et du Tourisme ? Pourquoi le mutisme du département de tutelle face au péril en la demeure ? Ces questions méritent d’être posées même si elles restent sans réponse.

Il faut signaler que les occupants des lieux expriment leur ras le bol face à cette situation qu’ils jugent intenable. Ils attendent non seulement la réaction du ministère, mais aussi de l’Assemblée Permanente de la Chambre de Métiers du Mali (APCMM) leur tutelle.

Selon les recensements, le centre compte plus de 300 ateliers qui paient régulièrement les taxes municipales à raison de 3.000 F CFA par mois et par atelier.  Multiplié par an, ce sont des sommes colossales. Cela sans compter des dizaines d’employés travaillant dans chaque atelier.

Notons que le centre Fantogo regroupe la Coopérative Fantogo, la Coopérative JamaJigi, l’Association des Fabricants de savon Artisanal (ANAFASA) et l’Association des fabricants de Caisse Métallique (Yiriwa Ton).

Ils sont installés sur ce site depuis 1976 date de leur déguerpissement de Bagadadji sur ordre du gouverneur du District de Bamako en son temps.

Hassana  Kanambaye

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