Le Ministre de l’entreprenariat national, de l’emploi et de la formation professionnelle, Bakary Doumbia, avec à ses côtés, la sous-préfet de Siby, Mme Touré Elisabeth Tewa Moussatembedouso; le Maire de la Commune rurale de Siby, Daouda Kéita ; le Coordinateur de la Fondation internationale allemande Heidehof Stuttgart, Henner Papendieckle ; la représentante de l’Ambassadeur de l’Allemagne au Mali, Astricl Meyer ; le premier conseiller de l’ambassade du Mali en Allemagne, Matiné Coulibaly ; le coordinateur national du projet CAAS (Centre de formation professionnelle en transformation Agroalimentaire de Siby), Salaha Baby ; les représentants de l’Energie et de l’AMADER; les autorités traditionnelles de Siby, a présidé, le jeudi 6 octobre 2022, dans la Commune rurale, un évènement à trois volets.
Le premier a concerné une cérémonie de remise d’attestations à 42 jeunes filles qui venaient de suivre 6 mois de formation gratuite au CAAS. Elles viennent de Siby et de Tombouctou et constituent la deuxième promotion après une première cohorte de 40 jeunes filles sorties en mars dernier. Le deuxième acte a concerné l’inauguration du centre de santé neuf (comprenant une maternité et une infirmerie) de Kalassa, construit, équipé et électrifié gratuitement par le projet CAAS à travers la Fondation Internationale Allemande, cela, pour une amélioration des cadres du personnel soignant et des conditions de séjour des patients. Le Troisième fait de la journée a été la mise en service du système d’alimentation d’énergie solaire de la ferme d’expérimentation de production, d’exploitation et de transformation du projet CAAS. En effet, ces actes ont tous été posés gratuitement par le projet CAAS financé par la Fondation Internationale Allemande. «Les jeunes filles ont été formées, logées, nourries gratuitement jusqu’à la fin de leur formation. Le centre de santé de Kalassa a été réalisé à 220 millions de Fcfa », ont témoigné avec joie, des intervenants.
Emu du soutien et de l’accompagnement du CAAS envers les jeunes filles et femmes du Mali, notamment de Siby, Henner Papendieck a déclaré aux nouvelles diplômées que si elles mettent en pratique les connaissances acquises dans ce centre en matière de culture maraichère et agricole, l’économie du Mandé et du Mali se transformera lentement, mais sûrement. « Avec du savoir faire et du travail, vous aurez une grande partie de votre avenir entre vos mains. La réalisation du centre de santé a demandé un engagement total, de la prévoyance, de la clairvoyance et de la persévérance. Il ne s’agit pas seulement d’améliorer les soins aux personnes déjà malades, mais aussi d’endiguer, voire d’empêcher la propagation des maladies. Autrement dit, renforcer la médecine préventive par l’information, les examens de dépistage, les vaccinations et l’hygiène générale. Le développement concerne l’économie, c’est-à-dire la campagne, l’agriculture. Mais on a besoin aussi des personnes en bonne santé, capables de comprendre leur environnement naturel et social et l’organisation de manière judicieuse, fructueuse et pacifique », a fait savoir Henner Papendieckle. Concernant la centrale électrique mise en service pour la ferme et un surplus et pour servir aussi Kalassa, elle a une capacité de 170Kwp et une production journalière de 600KW/H, une capacité de stockage de 1000 Kw/H, un forage de 15m3/H et un château d’eau de stockage de 60m3. « La décision généreuse de la fondation qui nous finance de faire un gros investissement dans l’énergie solaire s’avère d’autant plus pertinente. Sur les toits du Campus où nous trouvons, 130kwp seront produits. Sur le toit du grand hangar de la future unité de transformation, que nous appelons Ferme ou Kalassa, 170kwp seront produits. Nous voulons relier les deux et réaliser ainsi une alimentation électrique villageoise à Kalassa», a promis Henner Papendieckle.
Le ministre Bakary Doumbia a déclaré avoir une impression très positive. «J’ai une impression très positive. Les activités ici sont très novatrices. Ensuite, le centre en lui-même et toute la démarche de construction du centre (le centre agroalimentaire, l’unité électrique) constituent à mon avis un ensemble d’actions qui vont avoir de l’impact sur les jeunes femmes et surtout aider celles qui font produire à transformer leurs productions. C’est donc dire que ce centre de Siby est un joyau, un instrument vital pour le développement. Instrument de développement parce que les populations, la Mairie, le préfet, le partenaire CAAS se sont mis ensemble dans une dynamique de concertation pour construire ce centre, et par delà faire la réfection du centre. Donc tout un ensemble d’actions qui ne peut que combler le ministre de l’entreprenariat national que je suis », a fait savoir le ministre, avant de se réjouir la coopération entre le Mali et l’Allemagne. « En voyant tous ces joyaux, je pense que la coopération germano-malienne est un fleuve tranquille. L’eau ne s’arrête pas malgré les vicissitudes et les contraintes du moment. Vous avez vu, les financements et les activités continuent. C’est une coopération fluide qui, j’espère, va continuer au-delà de l’espace pour qu’ensemble les peuples allemand et malien puissent renforcer leur amitié et leur coopération au service des jeunes femmes et associations féminines. Une coopération a salué tout simplement », a-t-il dit. Pour finir, Bakary Doumbia a lancé un message à l’endroit des apprenantes. «Les interventions ont montré que les filles ont assez pratiqué la théorie et la pratique. Elles doivent dès aujourd’hui commencer à penser comment mettre en œuvre les notions apprises au CAAS. Soit en essayant de créer son auto-emploi, soit en essayant d’accompagner les associations féminines des deux villages de manière à ce que l’impact s’amplifie de jour en jour », a préconisé le ministre.
La première de cette deuxième vague se nomme Aïssa Traoré, qui s’est hissée en tête en théorie et en pratique, avec une moyenne de 18,25. Elle a, au nom de toutes ses camarades, salué et remercié CAAS et ses amis pour leur réussite de façon désintéressée, gratuite durant les six mois passés. « On promet de tout faire pour que votre travail ne soit pas vain», a promis Aïssa Traoré.
Ces actes dénotent l’engagement de développement communautaire du CAAS pour apporter des réponses adéquates et surtout diligentes à des besoins importants dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’eau potable, de l’énergie. Il s’agit aussi de la formation et du renforcement des capacités des jeunes filles déscolarisées de 18 à 22 ans et des groupements des femmes rurales dans le domaine de la transformation agroalimentaire.
Hadama B. FOFANA