Conçu pour être un Centre de rééducation pour enfants en rupture de ban, le Centre de Bollé dévie de sa vocation.
Le Centre spécialisé de rééducation, de réinsertion et de détention pour mineurs de Bollé n’est pas une prison comme les autres. Bien qu’il soit le lieu où des enfants condamnés pour des délits ou crimes purgent leurs peines, l’une de ses missions est aussi de faire sortir ces détenus mineurs de la délinquance.
C’est pourquoi des conditions de formation, d’éducation sont offertes au centre à des jeunes privés de liberté pour leur réinsertion sociale. Le Centre reçoit d’ailleurs des dons et travaille avec beaucoup de partenaires et d’ONG dans ce sens. Il a été créé par l’ordonnance N°0012/PRM du 10 février 2000 et accueille aussi les femmes.
Mais de plus en plus, ce centre se transforme en purgatoire pour ses pensionnaires surtout mineurs. Les maux ont pour noms : Insuffisance ou mauvaise qualité des nourritures, état défectueux des bâtiments avec des murs crasseux, des murs fissurés et plafonds effondrés, mauvaise condition d’hygiène et de vie dans les dortoirs, etc. Le spectacle de la mauvaise gestion est tout simplement ahurissant et indescriptible. Selon des témoignages, les enfants sont tenaillés par la faim, la malnutrition et le mauvais entretien. Parmi les droits élémentaires de l’enfant, la nourriture saine et le logement décent.
Selon les mêmes témoignages, ces droits jugés prioritaires sont violés dans le centre rien que par la gestion approximative et chaotique de son directeur, Moussa Sarawi Maïga. Selon des accusations, M. Maïga ne gère pas en bon père de famille les moyens mis à sa disposition. Ce qu’on n’a d’ailleurs pas pu vérifier à travers un recoupement à son niveau. Il n’a pas accepté de répondre à notre appel.
Abdrahamane Dicko