L’on se pose la question de savoir pourquoi les organisations de bienfaisance et de surcroit humanitaires deviennent du jour au lendemain des lieux où se pratiquent des choses non conformes aux objectifs de leur création.
En effet, le Centre d’Accueil, d’Ecoute et d’Orientation pour enfants (CAEO) a été créé en 1996. Comme son nom l’indique, il permet de conduire les enfants de 1 à 18 ans en transit, vers les structures prêtes à les recevoir et à les orienter vers leur famille d’origine.
Devenu depuis 2007 une propriété de la Mairie du district de Bamako, le centre situé en face de l’entrée du ministère de l’Administration territoriale représente une véritable préoccupation pour le commissaire de police du 1er arrondissement, Dioubaly Diawara. Les bandits de grand chemin y trouvent refuge la nuit après leurs opérations de vols dans la ville. Ils côtoient ainsi les autres délinquants en herbe ayant transité par le centre et n’ayant pas pu intégrer leur famille du fait de leurs mauvais caractères. On y rencontre certains fumant leur substance nocive le matin malgré les allers et retours des passants. La désertion du vigile des lieux atteste de l’ampleur du banditisme qui sévit dans ce centre. Il aurait été violemment agressé par des bandits parce que sa présence dérangeait.
Autre grande préoccupation du commissariat du 1er arrondissement, celle du Jardin du Musée du district.
Créé pour embellir notre capitale, ce lieu est de nos jours devenu un bordel sans pareil. Les délinquants de tous acabits s’adonnent à l’amour en plein air et en plein jour sans vergogne, au mépris du regard des passants qui assistent aux scènes.
Les sachets de liqueurs pullulent partout. Ici, tout se passe dans la journée, car le gardien ne travaille que la nuit. Il y a quelques jours, le commissaire de police du 1er arrondissement avait arrêté une vingtaine de malfrats, dont une dizaine avait été déférée pour vagabondage devant letribunal. Il est grand temps de mettre fin à ce genre de pratiques pour éviter de ternir davantage l’image de notre capitale.
Saïdou A. DIAKITE