A l’initiative de la Coalition malienne des droits humains, le Centre Aoua Kéita abrite depuis hier, un atelier national des défenseurs des droits humains.
Lancé hier par le conseiller technique du ministère de la Justice, des Droits de l’Homme et garde des Sceaux, Modibo Poudiougou, un atelier des défenseurs des droits de l’Homme regroupe une trentaine de participants des régions de Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti, Ségou et du district de Bamako. L’objectif est de renforcer les capacités institutionnelles des organisations du Réseau des défenseurs des droits humains en vue de leur permettre de mieux contribuer à la promotion et à la protection des droits humains au Mali.
Pour le président de la Comadh, Mohamed El Moctar Mahamar, il s’agit de poser la problématique de la nécessité des droits humains dans notre pays. “De janvier 2012, le Mali a connu des crises au cours desquelles sa survie a été ébranlée. Ces crises se sont manifestées par une violation massive des droits humains et ont déchiré le tissu social, économique, culturel et politique. Au sortir de cette situation, les défenseurs des droits humains ont en charge d’établir un climat de droit”, s’est-il justifié, ajoutant que cette rencontre va doter le Réseau d’une charge de collaboration, valider le plan stratégique assorti d’un plan opérationnel et adopter l’avant-projet de loi sur les défenseurs des droits humains.
Le conseiller technique Modibo Poudiougou a estimé que les défenseurs des droits humains ne sont pas seuls dans leur combat et face aux multiples obstacles, menaces, atteintes, ils peuvent, a-t-il dit, compter sur les hommes épris de justice. “La variété des entraves posées aux droits de l’Homme est sans limite et peut prendre les formes les plus extrêmes dans les zones de conflit”, a-t-il ajouté.
Pour lui, la démarche méthodologique du Réseau doit être participative et responsable, en faisant appel à la connaissance des partenaires à travers des communications suivies de débats, de témoignages et de questions de clarification.
Bréhima Sogoba