La célébration du centenaire du père de l’indépendance malienne, Modibo Kéita, est plus que méritée. Mais, les circonstances dans lesquelles cet événement se déroule alimentent les milieux politiques, car, de nos jours, l’héritage politique, social et économique de l’illustre disparu est émaillé de divergences et de ruptures dans sa famille politique. Des crises de leadership, le parti de Modibo Kéita en a connues, qui ont joué sur sa cohésion. Des clans qui hibernent n’ont pas eu le temps de se retrouver sur l’essentiel qu’est la préservation de l’image de rassembleur de Modibo Kéita.
Sur le plan purement politique, le parti, qui était campé sur son appellation US-RDA a connu un virage pour devenir UM-RDA, fruit de la fusion entre plusieurs partis réclamant son héritage. C’était sans compter avec l’opposition d’une frange du parti qui veut le voir garder son nom originel.
A côté de cette guéguerre, d’autres départs ont joué sur la performance et la représentativité du RDA sur le terrain. Le dernier congrès dit des retrouvailles, qui a vu Bocar Moussa Diarra porté à la tête du parti, a été marqué par une série de candidatures. Le hic c’est que ce sont des enfants des cadres du parti qui se sont affrontés pour être désignés. L’aventure UM-RDA, qui avait pour ambition de rassembler, a, au contraire, laissé des séquelles encore visibles.
La derrière querelle est celle qui concerne la célébration du centenaire. Des véritables interrogations demeurent encore. D’une part le clan dirigé par Bocar Moussa Diarra, président de la commission d’organisation, mène ses activités commémoratives et d’autre part, Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djicoroni fête en compagnie de certains disciples de Modibo Kéita.
Des biens qui divisent
De son vivant, comme nous l’enseigne l’histoire, Modibo Kéita avait fondé son espoir sur un modèle économique basé sur le social qui intègre le peuple. De cet idéal, il ne reste que le symbole et les premiers à lui porter un coup de griffe sont ses héritiers. La polémique qui avait entouré la vente de la Bar-Mali est une preuve irréfutable.
Selon les frondeurs, les biens laissés par Modibo Kéita méritent d’être sauvegardés et surtout il faut un inventaire pour les déterminer. Ce qui semble être moins partagé par les dirigeants actuels du parti. Aussi, il est rapproché au clan de Bocar Moussa Diarra d’être seulement intéressé par les biens matériels et les petits privilèges du pouvoir (avoir un poste de ministre sous chaque régime et dans tous les gouvernements).
Pendant ce temps, le parti de l’indépendance peine à mobiliser sur le terrain, ses élus se comptant sur les doigts d’une main. Sans oublier que l’UM-RDA manque d’un leader charismatique capable de se présenter à la présidentielle. En 2012, il a porté la candidature d’ATT et en 2013, il a porté son choix sur IBK. Non sans faire remarquer que son candidat en 1992, Baba Akhib Haïdara a été mis en minorité et n’a pas bénéficié du soutien dont il était en droit de s’attendre.
Où est le symbole ?
Dire que le père de l’indépendance porte en lui le symbole d’un leadership avéré et voir les édifices qui portent son nom abandonnés ne peut que révolter. Dans cette reconnaissance pour l’enseignant qu’il fut, parce qu’ayant parcouru le pays profond dans l’exercice de ce noble métier, aucun établissement n’est baptisé en son nom.
Certes, des rues, un stade masqué par le titre “Omnisports”, un mémorial en pleine dégradation sont là en la mémoire de Modibo Kéita. Mais au-delà de ces infimes traits de mémoire, tout le monde s’accorde à dire que le père de la nation mérite mieux et que son nom devait figurer de façon indélébile au fronton de l’école malienne.
En dehors du symbole qui entoure la célébration de son centenaire, il est aussi du devoir des autorités de situer les responsabilités sur sa mort au nom de la justice sociale. C’est à ce prix que la vraie histoire du héros national s’écrira et se racontera.
Alpha Mahamane Cissé
CENTENAIRE DE MODIBO KEITA
Vers des funérailles nationales dignes pour le père de l’indépendance
La célébration du centenaire de Modibo Kéita s’étendra sur le reste de l’année 2015 avec en toile de fond de grandioses funérailles pour réhabiliter le père de l’indépendance du Mali. Cette information a été donnée à la faveur de la conférence de presse de lancement des activités du centenaire de l’homme, organisée par la commission interministérielle d’organisation.
Dans le cadre des festivités marquant le centenaire du père de l’indépendance du Mali, la commission interministérielle d’organisation mise sur pied pour l’occasion était face à la presse le 4 juin 2015 pour dévoiler le contenu de ses activités. La conférence de presse de lancement des activités était présidée par le président de la commission interministérielle d’organisation, Dr. Seydou Badian Kouyaté, en présence de Bocar Moussa Diarra, 1er vice-président et président de l’UM-RDA, de Pr. Ali Nouhoun Diallo, Youssouf Traoré, Tiébilé Dramé et plusieurs autres personnalités.
Il y a exactement 100 ans que naissait le premier président de la République du Mali, venu au monde un certain 4 juin 1915. Ainsi, dans le but d’immortaliser à jamais Modibo Kéita, ses héritiers prévoient l’organisation d’intenses activités pour célébrer l’événement.
Parmi les activités phares retenues pour cette célébration, on peut citer l’organisation d’un colloque international sur Modibo Kéita, l’organisation de funérailles nationales officielles, des conférence-débats, des expositions et le lancement officiel du centenaire, prévu pour le 11 de ce mois.
Pour le président de l’UM-RDA, Bocar Moussa Diarra, l’objectif de cette conférence était d’informer l’opinion nationale et internationale de la décision du président de la République IBK, à la demande de l’UM-RDA et ses amis et la famille biologique de Modibo Kéita, de célébrer son centenaire.
Ben Dao
MODIBO KEITA
Laisser le si vous lui voulez du bien faites de l’aumône pour lui, maina il est en train de se chercher vu rien que les tueries qu’il a ordonner…
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