Célébration de la Panafricaine des femmes 2014 : Femmes, sciences et NTIC au programme

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Kéïta Aminata Maïga, première dame du Mali : « Le viol est devenu une arme de guerre et le corps des femmes un champ de bataille… »
Kéïta Aminata Maïga

C’est sur le thème national «Le rôle des femmes et des jeunes filles dans l’Education, les Sciences et les Nouvelles Technologies, en vue d’une renaissance africaine» qu’a été célébrée, le 31 juillet 2014 sous la présidence de la Première Dame, Mme Kéita Aminata Maïga, la Journée panafricaine des femmes.

L’accès au savoir, à tous les savoirs, comme outil de promotion des femmes, ce fut le leitmotiv de la journée, un mot d’ordre repris dans tous les discours et dans un sketch théâtral, de même que lors des témoignages de trois Maliennes œuvrant dans des domaines scientifiques, l’une comme professeur de mathématiques, l’autre comme spécialiste de l’électricité et la troisième comme ingénieure en informatique.

Au son des standards de l’Ensemble Instrumental National et des rythmes plus martiaux de la Fanfare Féminine Nationale, l’assistance a aussi pu assister à un défilé des la Fédération des Communautés Africaines au Mali, à des remises de cadeaux aux lauréates les plus méritantes des sessions 2014 du DEF et du Baccalauréat et des formations en Coupe et Couture.

Au titre des discours, après la première responsable de la FECAM, la Secrétaire Exécutive régionale de l’Organisation Panafricaine des Femmes, Mme Diallo Kama Sakiliba, qui vient de remplacer à ce poste prestigieux une autre de nos compatriotes, Mme Ichata Alwata Sahi, a souhaité la bienvenue à ses sœurs avant de rappeler que ce 52ème anniversaire était l’occasion de se remémorer les pionnières, dont Mme Feue Jeannette Attaher Maïga, mère de la Première Dame, qui fut l’une des 4 femmes leaders du Mali à participer à l’Assemblée constitutive de l’OPF en 1962, dans la Tanzanie actuelle.

Mme Diallo a martelé «la participation de la femme à l’édification de l’Afrique est une nécessité», idée-force qui a présidé à la création de l’OPF, avant de déplorer le fait que, selon un rapport de l’EPT datant de 2011, «la croissance économique a été entravée par l’incapacité des Etats à réduire les inégalités en matière d’éducation», ce qui justifie qu’il «convient pour nos Etats d’élaborer des programmes scolaires qui encourageront les jeunes femmes et les jeunes filles à poursuivre des études dans les domaines de la science, de la technologie, de la médecine, de l’ingénierie, de l’agriculture».

Le défi à relever était énoncé. Et Mme Sangaré Oumou Ba, ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, de prendre la balle au bond pour déclarer «il est indéniable que l’implication et la pleine participation des femmes et des jeunes filles à la production scientifique et technologique contribuent à améliorer la productivité, à garantir la compétitivité et à promouvoir la création d’emplois et le développement économique, social, culturel et politique de nos Etats».

Mme la ministre affirmera que c’est un objectif qui figure dans la Politique Nationale Genre du Mali, «dont l’orientation N°2 est axée sur le développement d’un capital humain apte à affronter les défis du développement». Mais cela ne se fera pas sans des prises de conscience, des changements de comportements et l’abandon de certaines pratiques traditionnelles ou culturelles inéquitables pour la gent féminine.

La Première Dame, dont l’allocution a clos le cycle des discours, avant d’aller visiter l’exposition d’hommage photographique aux pionnières de l’OPF, a donné quelques conseils pertinents à son auditoire. «Nous femmes, les mères, nous devons nous mobiliser pour envoyer les filles à l’école, pour le maintien des filles à l’école, afin qu’elles aient la chance d’accéder à une formation dans les filières scientifiques. Nous devons aussi nous mobiliser pour exiger des structures scolaires et des enseignants de qualité. Nous devons dans la famille, à la maison, faire en sorte que garçons et filles soient traités de la même manière. Nous devons réintégrer l’éducation des enfants dans nos familles. Nous devons nous remettre en cause pour un changement de mentalité».

Tout un programme à mettre en œuvre. Un programme dont la réussite dépend de tous et de toutes, de chacune et de chacun, de nos politiques, de nos partenaires mais, avant tout, de nous-mêmes!

Ramata Diaouré

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