Célébration du 8 mars:Le GRADEM joue sa partition

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A l’instar des autres pays du monde entier, le Mali a célébré le mardi dernier, 8 mars 2011, la Journée internationale de la femme. Pour la circonstance, les femmes maliennes se sont mobilisées et ont démontré devant le président de la République et les plus hautes autorités de notre pays, ce dont elles sont capables. C’était à la « place du Cinquantenaire » sise à l’ACI 2000, sur l’Avenue du Mali.

C’était un grand jour pour toutes les associations militant pour la promotion de la femme. Parmi elles, une mention spéciale mérite d’être faite au Groupe de Recherche, Action, Droits de l’enfant Mali. (GRADEM) qui a tenu à démontrer qu’il est à l’avant-garde du combat que mènent les femmes maliennes en vue de leur épanouissement. En effet, pour cette organisation, sans la femme aucun développement socio-économique véritable et durable n’est possible. Et c’est en protégeant et en œuvrant pour la promotion des droits des femmes qu’on pourra permettre aux enfants d’être de futurs bâtisseurs de notre pays. En ce sens, il est impératif de créer un environnement plus protecteur des droits de l’enfant.
rnPrécisons que malgré les multiples efforts de l’Etat et l’évolution progressive enregistrée au cours de ces dernières années, l’application des droits fondamentaux des enfants et notamment des filles, demeure un sujet de préoccupation majeure au Mali. Comme le Gouvernement du Mali l’a souligné dans son dernier rapport adressé au Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU, la défaillance de l’éducation formelle, familiale et communautaire et l’incidence de la pauvreté ont favorisé l’apparition et le développement de phénomènes sociaux nouveaux. Il s’agit entre autres des enfants en situation de rue en milieu urbain ; des enfants victimes de violence, de négligence, d’exploitation économique (sexuelle, travail, trafic, mendicité …) ; des enfants en conflit avec la loi et/ou privés de liberté. A ce jour,  tous ces enfants ne jouissent pas encore pleinement de leurs droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.                                   

Le GRADEM reste donc convaincu que la famille est la cellule fondamentale et le milieu naturel pour la croissance et le bien-être des enfants et des jeunes. L’enfant et le jeune doivent donc grandir dans le milieu familial dans un climat de bonheur, d’amour et de compréhension pour pouvoir épanouir harmonieusement leurs personnalités. En d’autres termes, l’enfant a besoin d’une protection sociale spéciale, en particulier, d’une adéquate protection juridique et de soins appropriés. La mobilisation de la Communauté est donc indispensable pour le respect et l’application des droits de l’enfant.

Par ailleurs, il est à noter que le GRADEM qui est présent dans le District de Bamako avec son siège basé à Torokorobougou, à Mopti, à Ségou, à San et à Sikasso, dispose d’un centre de pour la protection des filles mères en détresse. Cette organisation axe ses activités notamment autour d’un plaidoyer pour l’application effective des textes légaux protégeant les droits de l’enfant, l’organisation des sessions de formation des différents groupes cibles (policiers, gendarmes, magistrats, travailleurs sociaux, société civile, notables…), l’organisation des ateliers de réflexion pour l’identification et la recherche de bonnes pratiques, la sensibilisation et la formation des journalistes, la production d’émissions radio, la sensibilisation des zones pourvoyeuses de filles domestiques, l’accueil des filles mères, la médiation familiale, le soutien pour la création et le travail en réseaux pour la prévention de l’abus contre les enfants et de l’exploitation sexuelle, etc.
rnBruno LOMA           
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rn Amicale des Femmes Orange Mali
rnLe 08 mars célébré aux côtés d’Adam Ba Konaré

rnA l’occasion de la journée internationale de la femme, l’ancienne Première dame du Mali, Adam Ba Konaré, était l’invité de l’Amicale des femmes Orange Mali. Au cours de ce déjeuner-débats, l’historienne s’est prononcée sur le thème de cette année, relatif à la voie vers un travail décent pour les femmes.
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rn« Il est bien lamentable, notre monde d’aujourd’hui, notre Afrique en particulier ! Violences, débordements excessifs, agrippement suicidaire au pouvoir, à ses avantages, à ses honneurs et à ses oripeaux. Et ces discours des grands qui dirigent ce monde, musclés, maximalistes, intransigeants, orientés vers leurs intérêts que très vite, ils brandissent comme étant les intérêts des peuples. Sans compter les dégâts opérés au sein de nos sociétés par le rétrécissement du monde grâce au développement phénoménal des nouvelles technologies de communication », a martelé madame Adam Ba Konaré. Tel est le message formulé par l’ex Première dame du Mali, l’historienne Adam Ba Konaré, « dame au cœur de roseau », l’invitée d’honneur de l’Amicale des Femmes Orange Mali, lors de la journée du 8 mars, à un déjeuner-Débats. Une  journée placée sous le thème « Egalité d’accès à l’éducation, à la formation, à la science et la technologie : la voie vers un travail décent pour les femmes » permettait aux femmes de la firme Orange Mali réunies en amicale de se mettre ensemble pour célébrer cette journée aux côtés de Madame Adam Ba Konaré, historienne et non moins ex Première Dame et Présidente de la Fondation Partage. On notait autour de l’invitée d’honneur, le Directeur Général de Orange Mali, Alioune N’Diaye, de la Présidente de l’Amicale, Mme Coulibaly Adjaratou Camara, du chargé des ressources humaines, Moussa Sacko, et de la Directrice de la Communication, Mme Sangaré Coumba Keïta.

Une occasion pour les femmes vêtues à l’effigie de cette célébration de se réunir pour faire le bilan d’un bureau qui est en fin de mandat, et pour écouter les conseils de l’ex première dame. Prenant la parole, Alioune N’Diaye n’a pas caché sa satisfaction sur le rôle que les femmes d’Orange Mali ont joué pour la réussite de l’objectif que s’est fixé la direction. Il fera savoir que les femmes constituent 25% du personnel de la firme. Pour Madame Adam Ba Konaré, il y a eu des avancées mais les chiffres, dans leur éloquence sèche, montrent la distance entre les espérances légitimement projetées et justement entretenues quant à une meilleure représentation des femmes dans la gouvernance locale et l’électorat, partagé entre les pesanteurs socio culturelles de toujours et la volonté de construire une société plus équilibrée, en appelant la femme malienne à la place qui lui est due.  Elle fera savoir que cette journée est également une occasion de recueillement et de solidarité à l’endroit de toutes celles qui, au prix de leurs vies, font avancer la cause des femmes dans le monde et en particulier des femmes de l’Afrique du Nord et de Côte d’Ivoire.
rnElle a profité de l’occasion qui lui est offerte pour inciter ses sœurs à passer en revue le thème qu’elle a développé le 06 mars en sa qualité de présidente fondatrice du musée de la femme Muso Kunda.
rnIl nous importe alors de nous atteler à la formation d’une nouvelle race de femmes fortes dans leur tête, fortes dans leur être, fortes dans leur porte-monnaie. « Où allons-nous ? Quel futur tranquille pour nos enfants et petits-enfants ? Quels repères pour eux ? Dans quel stock de valeurs devront-ils puiser pour construire et s’assumer, quand tout est sens dessous dessus, quand la société est frappée jusqu’au cœur de son noyau de base ? » s’est-elle interrogée.
rnDestin GNIMADI
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