Les femmes de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) ont organisé le mardi 13 mars dernier à la Bourse du Travail, une conférence débat sur le thème: « femmes et syndicats ». Objectif : sensibiliser les femmes travailleuses sur la portée de la loi N° 2015-052 pour plus de représentativité féminine dans les instances syndicales. Une manière pour elles de célébrer la journée du 8 mars. C’était sous la présidence de Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM en présence des femmes des 13 syndicats qui la composent.
La journée du 8 mars est une occasion pour les femmes de faire le bilan sur leur situation dans la société et de revendiquer plus d’égalité à travers des manifestations. Si certaines organisent des rencontres culturelles et sportives pour fêter les victoires et les avancées sur les droits des femmes, c’est l’occasion pour d’autres d’organiser des causeries débats pour faire de la sensibilisation afin de réduire les inégalités entre hommes et femmes. C’est dans ce contexte que les femmes de l’UNTM ont jugé nécessaire de consacrer la journée du 13 mars à une causerie débat sur le thème: « femmes et syndicats » afin de faire de la sensibilisation pour qu’elles puissent être représentées dans les instances syndicales comme le souhaite la loi N° 2015-052.
Le secrétaire général de l’UNTM Yacouba Katilé dans son intervention a déploré le fait que les femmes soient moins représentées tant au niveau des mouvements politiques qu’au niveau syndical au Mali, malgré l’existence de la loi sur le quota ( loi N° 2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives).
«Nous devons donc faire en sorte qu’au moins 30% des femmes soient représentées au niveau des postes administratifs et électifs. C’est pourquoi, il est important de sensibiliser les femmes pour le respect de l’esprit de ce texte. D’où l’organisation de cette journée dédiée à la formation et à la sensibilisation à l’endroit des femmes sur le thème: ‘’femmes et syndicats’’ », a-t-il indiqué. Selon lui, le fait que les femmes restent souvent marginalisées dans les syndicats constitue une menace pour leur pérennité. Le mouvement syndical dit-il, doit promouvoir des politiques de prise en compte du genre, non seulement pour garder sa crédibilité et son efficacité mais aussi pour continuer à remplir son rôle de défense des intérêts des travailleurs, singulièrement ceux des femmes travailleuses qui sont sujettes à de nombreuses discriminations.
Par ailleurs, il dira que pour le respect de certains statuts réglementaires, l’UNTM a déjà lancé la campagne de renouvellement de ses structures, de ses comités jusqu’aux syndicats nationaux. Cela concerne les comités, les sections, les divisions, les unions locales et régionales et les syndicats nationaux. D’après lui, la campagne commence ce mois de mars jusqu’à la convocation du congrès de l’UNTM prévu pour l’année 2019.
A en croire Yacouba Katilé, il est impératif que les structures de base soient renouvelées avec plus de représentativité féminine. Il a appelé les femmes à adhérer au maximum aux bureaux de ces structures de base afin que le minimum qui est 30% soit atteint.
« Je lance un appel à toutes les femmes travailleuses de se mobiliser autour de la question. À partir de ce mois de mars jusqu’au mois de juillet, les comités, les sections, les divisions, les unions locales et régionales doivent être renouvelés et il faut que les femmes soient au rendez-vous », a-t-il insisté.
Pour sa part, Maïmouna Bamba, au nom des femmes de l’UNTM s’est réjouie de la tenue de cette conférence. Selon elle, en tant que femmes syndicalistes, elles ont choisi ce thème en marge du thème national pour sensibiliser les femmes afin qu’elles puissent être représentées à hauteur de souhait dans les mouvements syndicaux surtout à la veille du renouvellement des instances syndicales. Il s’agit pour elles d’encourager les femmes en leur expliquant le rôle du syndicat dans un service et pourquoi il est important que les femmes soient beaucoup plus représentées dans les différences instances syndicales.
Moussa Sékou Diaby
