Célébration du 8 mars 2018 : Les femmes du parti Yèlèma tirent la sonnette d’alarme sur les violences faites aux femmes

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Les femmes du parti Yèlèma ne sont pas restées en marge des célébrations du 8 mars 2018. Elles ont fêté avec faste au siège du parti sis en commune IV. Les thèmes retenus étaient « Maltraitance faite aux femmes », « Femme et politique ». C’était en présence des membres des bureaux des femmes de toutes les communes de Bamako. Au cours des conférences animées pour la circonstance, les femmes de Yèlèma ont attiré l’attention sur les violences faites aux femmes.

Selon la présidente des femmes de la commune VI, Mme Niambélé Jiamila Traoré, c’est la femme qui donne naissance, prend soin de l’homme et des enfants et contribue à la construction du pays à travers la politique. Pour elle, la politique, c’est participé à la construction de son pays.

« Au Mandé, la Charte de Kouroukanfouga a défini la place de la femme. En dehors de son foyer, elle participe aussi au développement de sa société. Dans l’histoire de notre pays, il y avait des groupements de femmes battantes à Ségou, Sikasso, Kidal, etc. Au temps de l’esclavage à Sikasso, une femme a coupé son sein pour protéger la ville contre l’esclavage coloniale. Ce qui montre le rôle de la femme dans la société », a-t-elle rappelé.

Parlant  de Femme et politique, elle a évoqué beaucoup de difficultés. Car, dit-elle, la femme est au four et au moulin entre la famille, le service et les activités politiques. « Les dirigeants ont pris en compte ces difficultés, c’est pour cette raison qu’une loi faisant office de quota (30% de femmes) sur les listes électorales a vu le jour ». A l’en croire, souvent sur le terrain politique, les femmes sont ignorées par les hommes.

Sur le sujet de la violence faite aux femmes, la 2eme vice-présidente du bureau de la CVI, Mme Cissé Fanta Cissé, a affirmé que la maltraitance est une méthode employée pour faire souffrir un individu qui est sous domination. Comme son nom l’indique, c’est faire subir à quelqu’un une punition. « La maltraitance des femmes au Mali est l’effet de notre société. Elle est l’une des conséquences du manque de courage des décideurs et du mauvais comportement des hommes ».

Selon elle, beaucoup de violences faites aux femmes sont dues aux réalités traditionnelles. « Grâce au combat des femmes, cette barbarie diminue peu à peu ».

La célébration du 8 mars a été l’occasion d’attirer l’attention des décideurs sur ces pratiques afin de réduire la souffrance des femmes.

Drissa Togola

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