C’est sous le thème : « Paix et réconciliation : défis et enjeux pour une autonomisation accrue des femmes » que la Journée internationale de la Femme a été célébrée samedi dernier 8 mars au Palais de la Culture, Amadou Hampaté Bah. La cérémonie était présidée par le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta, en présence de plusieurs membres du Gouvernement, de l’Assemblée Nationale, des ambassadeurs et des partenaires techniques et financiers.
Au-delà de son aspect festif, cette journée a été une occasion d’informer et de sensibiliser les femmes au Mali sur leurs rôles et leurs responsabilités dans la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale. Cette journée dédiée à la Femme a été également un moment de partage, de reconnaissance envers des pionnières du Mali pour la cause de la Femme du Mali et d’Afrique. Ainsi la projection du film sur Mme Sira Diop Sissoko (Fleuve Intarissable) de la réalisatrice malienne, Fatoumata Coulibaly dite FC, a permis aux femmes de se faire une idée sur l’évolution du combat pour les droits de la Femme au Mali et en Afrique toute entière.
Selon Oumou Touré, responsable de la Coordination des Associations et Organisations féminines (CAFO), l’objectif de la célébration du 8 mars au Mali est de faire comprendre à toutes les femmes et aux autorités nationales, les enjeux liés à l’évolution des droits de la Femmes dans notre Pays. S’agissant du thème, Oumou Touré a précisé que la vraie solution pour une réconciliation durable est le dialogue et la concertation. Ainsi, elle a sollicité un cadre de concertation directe entre les jeunes, les femmes et à un haut niveau. « Les femmes sont engagées à jouer pleinement leurs rôles dans le processus de cette réconciliation tout en restant vigilantes et solidaires. C’est un défit que toutes les femmes du Mali doivent relever », a-t-elle déclaré.
Quant à Joseph Byll Cataria d’Onu-Femmes, il dira que c’est une occasion de dresser le bilan (les progrès) sur la situation des droits de la Femme au Mali et en Afrique toute entière afin de mettre fin aux atrocités faites à la gent féminine.
‘’ L’autonomisation pour les femmes n’est pas un cadeau !’’
« Cette année, compte tenu de la situation de crise politico-socioéconomique qui a prévalu de mars 2012 à juin 2013 et dont les populations souffrent encore des lourdes conséquences, le Gouvernement de la République du Mali à travers le ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et ses partenaires, se propose de célébrer la Journée internationale de Femme sous le thème : (Paix et réconciliation : défis et enjeux pour une autonomisation accrue des femmes) », a Souligné Mme Sangaré Oumou Bah, ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.
Selon elle, cette journée est un espace de communication et d’information afin de défendre le statut social, civique et économique de la Femme du Mali pour sa participation massive à la vie de la nation.
« Malgré les avancées signalées, beaucoup de choses restent à faire par le gouvernement », a-t-elle précisé tout en ajoutant que le rôle de la femme demeure incontestable pour la réconciliation et la relance de l’économie nationale.
Saluant l’engagement d’Ibrahim Boubacar Kéïta pour son combat dans l’amélioration des droits de la Femme au Mali, Assétou Koïté, Secrétaire Générale de l’Organisation Panafricaine de la Femme, a également souligné que le 8 mars est une occasion pour les femmes de réfléchir sur les enjeux, les perspectives et les droits déjà acquis.
Le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta, n’a pas manqué de réaffirmer son combat pour un Mali digne et prospère. « J’ai dit que dans ce pays, rien ne sera plus comme avant. Ce que j’ai dit, je le ferai. Dorénavant, il en sera ainsi. A tous les ministres, je l’ai dit. Cela est, cela sera et cela restera. On a dit qu’il faut éliminer l’impunité. Tout ce qui peut amener la paix au Mali, je le ferai sans démagogie. Je pense que l’autonomisation pour les femmes n’est pas un cadeau. Car aujourd’hui, la femme n’a aucun complexe vis-à-vis de l’homme. Elles sont dans tous les domaines », a-t-il soutenu.
Le temps-fort de cette cérémonie a été la remise d’un trophée de reconnaissance par l’Organisation Panafricaine de la Femme à Ibrahim Boubacar Kéïta pour son combat à l’endroit des droits de la Femme au Mali. Plusieurs autres femmes pionnières ont reçu des tableaux d’honneur.
Par Ousmane Ballo
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