Le fléau des cortèges à Bamako est plus qu’une réalité. Défendu un moment donné par les autorités, l’on tarde à mettre cette mesure en application. Conséquence : ce sont des milliers d’accidents qui se multiplient les jours de mariage avec la complicité de tous.
Les jeudis et les dimanches sont des jours de célébration de mariages à Bamako. Cela passe nécessairement chez nous par l’accompagnement des nouveaux mariés de la maison à la mairie et vice-versa. Mais avec la plus mauvaise manière, c’est-à-dire avec les cortèges.
En effet, les cortèges de mariage constituent un véritable phénomène à Bamako et dans les autres villes du pays. Certes, manifester sa joie lors des mariages n’est pas un mal en soi, mais la façon de le faire peut être dangereuse, non seulement pour nous mais aussi pour les autres.
Dans notre capitale, presque tous les mariages civils se font par voiture ou par moto. Le passage du cortège de mariage oblige les autres usagers à céder la route, créant ainsi des embouteillages, malheureusement dans certains cas, il provoque des accidents graves, souvent mortels. Ce phénomène qui est pourtant interdit continue de plus belle.
A qui la faute ? Le laisser-aller des autorités qui ne prennent pas des dispositions nécessaires pour faire respecter le code de la route et l’incivisme des citoyens, surtout les jeunes qui ne veulent pas être sensibilisés et qui ne pensent qu’à faire la fête.
Pour Issa Doumbia, « les autorités ne peuvent rien faire contre cela, la seule solution est que les jeunes doivent prendre conscience que ces genres de comportements ne servent à rien, à part mettre leur vie en danger. Les gens doivent changer de comportement ».
Lailla Cissé, étudiante, abonde dans le même sens. A l’en croire, le cortège est une bonne manière d’exprimer sa joie lors des mariages. « En plus nous les jeunes, nous aimons faire du bruit, mais il ne faut non plus exagérer sur la route, car on pourrait finir dans un lit d’hôpital et ce serait dommage de finir handicapé ou de mourir si jeune ».
Un appel pressent est lancé à l’endroit des autorités qui doivent faire leur travail qui est de faire respecter le code la route par la population. Dans tous les cas, il ne faut pas oublier que la vie humaine est sacrée et qu’il faut la préserver.
Noumoudio Coulibaly, stagiaire
Dans un pays comme le Mali ou le pouvoir n’a plus dignité, je vois très mal comment mettre fin à cette pratique sauvage.
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