Célébration des fêtes de fin d’année au Nord du Mali : Les populations entre déception, stupeur et désolation

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Comme on le sait, les fêtes de fin d’année, notamment du 31 décembre, sont particulièrement des moments intenses de retrouvailles et de communion dans les familles et au sein des couples. Malheureusement, en cette année 2012, les populations du septentrion de notre pays ne connaîtront pas cette joie. Une joie qui leur a été «volée» par les narcotrafiquants, les bandits et les salafistes armés qui y sèment la désolation et commettent toutes sortes d’exactions.
Les populations du Nord du Mali n’ont pas eu droit à Papa Noël et à l’Arbre de Noël, et elles n’auront plus droit à la fête tant adulée qui ouvrira les portes de la nouvelle année 2013 : la fête du 31. La faute incombe aux groupes rebelles armés qui sèment la zizanie dans la zone et règnent en maîtres avec  leur charia qui n’est autre qu’un prétexte pour commettre des crimes odieux.
De ce fait, nos compatriotes du septentrion boucleront cette année 2012 entre déception, stupeur et désolation.
D’abord, parce qu’au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012 du capitaine Amadou Haya Sanogo qui a chassé de Koulouba le général-président Amadou Toumani Touré, ces populations qui sentaient le danger venir, pensaient que l’heure avait sonné pour leur délivrance. Mais, le capitaine et ses compagnons sont restés campés dans leur garnison de Kati.
Du coup, elles ont été abandonnées à leur propre sort et les occupants peuvent faire n’importe quoi, allant jusqu’à couper des mains, des bras (peut-être demain des pieds et des têtes), violer des femmes et fouetter les gens publiquement, détruire les édifices publics et les mausolées… Et à quand leur libération, se demandent-ces populations ? Pas quand même en cette année 2012 qui est d’ailleurs à son crépuscule. Et rien n’est moins sûr aussi que ce sera en 2013.
Ensuite, parce que nos compatriotes du Nord continueront à pleurer leurs réfugiés, leurs morts, leur calvaire, leurs filles et femmes violées…pendant qu’au Sud, la fête battra son plein. Non, ce n’est pas normal. Peut-être même qu’il fallait décréter une année 2012, sans fêtes de fin d’année en guise de solidarité avec nos frères et sœurs du Nord.
En attendant, bien sûr que nos militaires se décident enfin d’aller chasser ces criminels et ces bandits armés. Mais, petite consolation pour eux, nos amis du Nord doivent prendre leur mal en patience, car l’arrivée aux affaires de Diango Cissoko et de son équipe pourra précipiter cette «chasse aux ennemis aux apatrides de la République du Mali, Une et indivisible».
Bruno LOMA

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