C’est le Palais de la Culture qui a accueilli la traditionnelle manifestation populaire, sous la présidence effective du Chef de l’Eta, entouré de la Première Dame, du Premier Ministre et des membres du Gouvernement.
Le Président de l’Assemblée nationale était également au rendez-vous, tout comme d’autres responsables d’Institutions de la République et nombre de diplomates et responsables d’agences et d’organisations internationales au Mali.
Après les souhaits de bienvenue du Maire de la Commune V, c’est à la Présidente de la CAFO, Mme Oumou Touré, qu’est revenu l’honneur d’ouvrir le bal des allocutions. Défi qu’elle a relevé, comme à son habitude, de belle manière, en livrant à l’assistance un vibrant plaidoyer pour la promotion à tous les niveaux des Maliennes. C’est au Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita qu’elle en appellera, afin que soient effectivement traduits dans la loi et dans les actes les engagement internationaux du Mali en faveur des femmes.
Après un intermède musical signé Naba TT, c’est le Directeur pays d’ONUFEMMES, le Dr Maxime Houinato, qui a pris la parole, sans langue de bois lui aussi, pour dénoncer les violences basées sur le genre, les discriminations sexistes et le peu d’aide dont bénéficient les femmes en matière d’autonomisation économique. Nous lui décernerons le prix de la plus belle formule de la journée, pour cette phrase si pertinente: «pour renforcer le pouvoir économique des femmes, il ne suffira pas de microcrédits, car les femmes ne sont pas des micro-citoyennes».
Après une cérémonie e remise de diplômes d’honneur à des Maliennes d’hier et d’aujourd’hui, qui ont marqué de leur empreinte les combats multiformes des femmes du Mali et sont autant d’exemples à suivre, et la présentation de trophées internationaux et continentaux décrochés par nos compatriotes depuis le 8 mars dernier, suivies de la remise d’ordinateurs à des jeunes filles excellentes de l’Université, il reviendra à Mme la ministre Sangaré Oumou Ba, en charge de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, de prononcer le discours «bilan, défis et perspectives».
Mme Sangaré rappellera que l’année 2015 est un moment décisif, car l’Union Africaine en a fait son «Année de l’autonomisation des Femmes et du Développement de l’Afrique pour la concrétisation de l’agenda 2063» dans le cadre de la Décennie de la Femme Africaine (2010-2020). S’y ajoute la détermination de l’UA à «bâtir une Afrique intégrée, prospère et en paix, dirigée par ses citoyens et constituant une force dynamique sur la scène mondiale».
Pour marteler encore plus ce message, Mme la Ministre soulignera combien l’égalité de genre, l’autonomisation des femmes, la pleine jouissance de leurs droits humains et l’éradication de la pauvreté sont essentiels pour assurer la croissance économique, la stabilité et la sécurité d’un pays, surtout le nôtre, en cette période de turbulences. «Investir dans l’autonomie économique des femmes est la voie la plus sûre vers l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté et une croissance inclusive», dira Mme Sangaré Oumou Ba.
Vantant les progrès accomplis par le Mali en matière de promotion des droits des femmes, Mme la Ministre appellera les lus hautes autorités, dans la mise en œuvre de la Politique Nationale Genre, à mettre l’accent sur « la transformation sociale des 50,08% de la population que constituent aujourd’hui les femmes au Mali» et à adopter les projets de réformes qui sont actuellement «dans le circuit, pour accroitre le leadership des femmes, leur représentativité dans les fonctions politiques, au sein des assemblées élues et dans les administrations publiques, mais aussi pour promouvoir et consolider nos valeurs familiales positives».
Après avoir remercié les Partenaires Techniques et Financiers du Mali pour leur soutien aux femmes et aux enfants de notre pays, Mme Sangaré Oumou Ba conclura son allocution en souhaitant une «bonne fête à toutes les femmes du Mali, toutes celles qui ont un leadership affiché, mais aussi les milliers d’anonymes qui sont dans les familles, dans les ateliers, dans les champs, dans les marchés, à l’école et dans les Universités, dans les garnisons…, et qui œuvrent au quotidien pour leur dignité et pour le futur des autres». On ne saurait mieux terminer.
Ramata Diaouré