Une fête partiellement partagée par les femmes en fonction des tâches qu’elles accomplissent. Et pourtant, elles jouent chacune un rôle essentiel pour le bien-être de leur famille et du coup pour le développement du pays. Raison pour laquelle, nous avons tenu à interroger quelques d’entre elles pour recueillir leurs impressions sur la célébration du 08 mars et leur rôle en tant que citoyennes.
Djénéba Camara : vendeuse de condiments
«Le 8 mars est une journée dédiée aux femmes. Moi, en tant que vendeuse de condiments, je contribue non seulement au bien-être de ma famille mais également au développement du pays en m’acquittant de mes taxes.»
Astan Diawara : vendeuse d’aliments
«Quand je sortais de chez moi ce matin pour aller au marché, mes enfants me disaient : maman, tu ne sais pas qu’aujourd’hui c’est le 8 mars, donc chômé. C’est pour dire que, si les femmes fonctionnaires ont un salaire à la fin du mois, moi, mon salaire à moi sort du dessous de ma table de vente. Elles, elles peuvent chômer, moi, je ne peux pas car je dois joindre les deux bouts pour faire face au quotidien. Par ailleurs, le 8 mars concerne toutes les femmes sans exception et j’aime bien le fêter mais c’est le temps qui pose problème. Je contribue au développement de mon pays, car j’achète mes produits au pays».
Rokia Sogodogo : vendeuse de fruits
«Je sais qu’aujourd’hui c’est le 8 mars, journée dédiée à la femme. Je pense que toutes les femmes sont concernées par cette journée. J’apporte ma pierre au développement du pays par l’entretien de mes six petits frères et sœurs dont je suis la seule à occuper, car nous sommes orphelins de père et mère. Aussi, je suis solidaire envers d’autres personnes, je leur offre de la nourriture quand elles le demande».
Kadia Doucouré : vendeuse de poissons fumés
« Aujourd’hui, c’est la journée internationale de la femme. Nous sommes toutes concernées. Toutes les femmes qui vendent dans ce marché, elles le font pour subvenir aux besoins de leurs familles. Elles contribuent à la fois au développement du pays en payant 1000 FCFA comme taxe au pays».
Awa Ouédrago : ménagère
«Le 8 mars concerne seulement les femmes fonctionnaires. Mes taches ménagères à moi constituent mon 8 mars».
Oumou Coulibaly : coiffeuse
«Aujourd’hui, c’est la journée des femmes. Même si je suis aussi une femme, je ne crois pas être concernée par cette journée. Car je ne suis pas instruite encore moins fonctionnaire. Néanmoins, je contribue au développement de mon pays en rendant service aux gens. En contrepartie, moi aussi, je gagne ma vie».
Alimatou Traoré : vendeuse de tomate
«Aujourd’hui, c’est la journée des femmes ! Ah ! Je ne le savais pas».
Fatoumata TRAORE