Suite à l’incarcération de deux cadres d’Ecobank Birom Diop et Alassane Touré pour leur implication présumée dans une affaire de malversation financière liée à la Société Énergie du Mali (EDM-SA), le Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers, Microfinances, Entreprises Pétrolières et Commerces du Mali (SYNABEF) a officiellement annoncé, le 2 avril 2025, un préavis de grève qui débutera le 17 et s’achèvera le 19 avril, et reconductible à 120 heures à compter du 22 avril au 26 du même mois si leurs camarades ne sont pas relaxés et l’abandon des poursuites à leur encontre. Cette grève si elle a eu lieu , elle coïncidera à la veille de la célébration de la fête de Pâques et pourra impacter la communauté chrétienne du Mali.
C’est pourquoi le Collectif des Intellectuels Chrétiens du Mali a tenu à informer le Secrétaire Général du SYNABEF, Hamadoun Bah leur inquiétude concernant l’annonce de la grève en cette veille de Pâques.
Selon N’Dji dit Jacques DEMBELE, le responsable du Collectif des Intellectuels Chrétiens du Mali, ils ont appris avec une vive inquiétude l’annonce de la grève que son syndicat envisage d’observer à partir du 17 Avril 2025, grève qui coïncide avec les célébrations de la fête de Pâques, moment central et sacré pour la communauté chrétienne.
Pour cela, il interpelle le SG du SYNABEF en disant ceci : « Conscients de vos droits syndicaux et de la légitimité de vos revendications sociales ou professionnelles, nous souhaitons toutefois attirer votre attention sur les conséquences particulièrement pénalisantes qu’une telle cessation d’activités pourrait entraîner pour de nombreux chrétiens à travers le pays en cette période. Cette fête spirituelle est souvent accompagnée de déplacements, d’activités de solidarité, de dons, d’offrandes et de rassemblements qui nécessitent un accès aux ressources financières, notamment via les banques, assurances et institutions financières. La privation d’accès aux ressources financières durant cette période sacrée serait vécue comme une double peine pour de nombreux chrétiens : d’une part, sur le plan spirituel, moral et social, d’autre part sur le plan matériel car elle viendrait entraver le bon déroulement de cette célébration. Centrale dans leur foi. C’est pourquoi nous vous prions, avec tout le respect dù à votre engagement syndical, d’envisager des mesures d’assouplissement, telles qu’un report de la grève, l’instauration d’un service minimum ou tout autre mécanisme à votre convenance permettant de concilier vos revendications avec le respect du vivre-ensemble et de la diversité religieuse dans notre pays. »
Bokoum Abdoul Momini Maliweb.net