Célébration du 8 mars : IBK promet plus d’ouverture du futur gouvernement aux femmes

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Si elles ne sont que 7 sur la trentaine de membres qui forment l’actuel gouvernement, les femmes pourraient occuper bien plus de postes dans le futur attelage gouvernemental. C’est en tout cas l’une des promesses phares faites par le chef de l’Etat à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme.

A l’écouter hier, il faut croire que le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta entend faire mieux dans la promotion du genre aux fonctions nominatives et électives. Présidant la cérémonie de célébration de l’édition 2017 de la Journée du 8 mars, ce mercredi, au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba de Bamako, le chef de l’Etat a en effet magnifié les femmes du Mali dont l’importance du rôle n’est plus à démontrer dans le cadre du développement du pays. Selon Ibrahim Boubacar Keïta, les Maliennes se sont bien illustrées dans beaucoup de domaines, notamment les forces armées de défense et de sécurité, la recherche scientifique, les infrastructures et l’éducation, entre autres. « Je suis sûr que si l’on avait confié la gestion de nos caisses à vocation d’économie solidaire aux femmes, les dégâts que nous avons enregistrés auraient été moindres », a estimé IBK. Tout en plaidant pour plus de justice à l’égard de la femme malienne,  le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est félicité de l’adoption de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives, texte qu’il s’est engagé à appliquer de façon rigoureuse. « Nous n’avons pas le mérite d’avoir fait élaborer et voter le 2015-052 du 18 décembre. C’était dû. Notre pays était en retard. Plaise au Ciel que les forces politiques, laissant pour une fois la langue de bois, disant vrai, parlant vrai, agissant en vérité, en fassent une application correcte et diligente. Nous nous efforcerons, pour notre part, d’en tenir compte dans la mise en place du gouvernement à venir, inch’Allah », a promis le chef de l’Etat, tout en saluant la qualité des femmes jusque-là appelées aux affaires publiques.

Selon IBK, contrairement  à certaines idées véhiculées, un meilleur positionnement de la femme sur la liste de candidature n’est nullement un facteur de perte si celle choisie convainc dans son environnement sociétal et si la compétence technique s’y ajoute. Le chef de l’Etat a par ailleurs salué l’engagement des Maliennes à chaque fois qu’il s’est agit de l’honneur du Mali, mais surtout leur soutien de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu pour du processus d’Alger.

Les Maliennes réclament plus de ressources

Auparavant, le ministre en charge de la promotion de la Femme, Sangaré Oumou Ba, avait apprécié les résultats atteints par le Mali lors des trois dernières années en termes de promotion de la femme. Ces résultats sont tangibles notamment sur le plan politique, avec l’adoption de la loi n°2015-052 relative à la promotion du genre dans les instances nominatives et électives. « Le Président de la République croit fermement au potentiel des femmes. A travers son engagement à vous donner plus de pouvoir et d’autonomie, il veut non seulement respecter et faire respecter vos droits, mais aussi vous manifester son soutien », a-t-elle magnifié l’engagement du chef de l’Etat en faveur des femmes.

Oumou Ba avait ensuite exhorté  le secteur privé et les partenaires au développement à se manifester pour soutenir les efforts du gouvernement dans le développement des filières porteuses comme le karité, le développement des plateformes multifonctionnelles pour la lutte contre la pauvreté. Autant elle s’est montrée consciente des défis, autant la  ministre Sangaré Oumou Ba reste convaincue qu’avec l’appui du gouvernement, les femmes les relèveront. « Monsieur le Président de la République, nous avons beaucoup d’ambitions, cependant nous avons besoin des ressources supplémentaires adéquates pour réaliser nos propres engagements et les objectifs à nous attribués par vous et par le gouvernement », a-t-elle interpellé, avec la ferme conviction qu’une croissance économique soutenue, inclusive et durable dépend de la suppression des obstacles à l’autonomisation des femmes et des filles. « A cet effet, suggère-t-il, il ne s’agit pas d’avoir des solutions miracles,  mais de  mettre en place de politiques judicieuses, d’adopter une approche globale et un engagement de longue haleine de la part de tous les acteurs du développement».

Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a par ailleurs promis, au nom des Maliennes, de mettre en place un programme décennal de développement du secteur du genre et de l’épanouissement de l’Enfant qui répondra aux objectifs des agendas 2030 des Nations Unies et 2063 sur la restructuration de l’Afrique. « Nous voulons avancer sur la matérialisation de cette réflexion en termes d’adhésion, de  soutien politique et d’appui technique et financier », précisera-t-elle.

Rappelons que le thème  retenu pour l’édition 2017 de la journée internationale de la Femme est: «l’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution».

Bakary SOGODOGO

 

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