De tous les produits des assureurs au Mali, la branche automobile occupe la première place avec une part de marché de 41, 00% en 2015 sur un chiffre d’affaires de 28 301 millions de FCFA en non vie contre 38,7% en 2014
Pour permettre aux hommes de medias de s’approprier de certaines notions clé sur les assurances, afin qu’ils puissent faciliter sa compréhension au grand public, les responsables du Comité des Compagnies d’Assurances au Mali, (CCAM) ont organisé le mardi 7 février dernier à la Maison de la Presse, un atelier d’information et de sensibilisation.
La rencontre avait pour thème « l’Assurance Automobile et les procédures d’indemnisation dans le Code CIMA»
Troisième du genre, cette session de formation succède à celles sur les assurances vie et transport.
La rencontre était animée par le vice-président du (CCAM), Oumar N’Doye. Il était accompagné épaulé par le Secrétaire général de CCAM, Mahamadou Fofana et le Directeur général de l’Allianz Mali SA, Mohamed Compaoré.
La rencontre était axée sur l’un des produits à la fois phare de la CCAM, mais également le moins compris par ses usagers. Il s’agit de l’assurance automobile.
Selon les explications du Directeur général de l’Allianz Mali une loi a rendu l’assurance automobile obligatoire aussi bien pour les véhicules que les engins à deux roues. Mohamed Compaoré a également déploré que cette loi ne soit pas appliquée comme cela ce doit.
Selon le Secrétaire général de CCAM, Mahamadou Fofana, de tous les produits des assureurs au Mali, la branche automobile occupe la première place avec une part de marché de 41, 00% en 2015 sur un chiffre d’affaires de 28 301 millions de FCFA en non vie contre 38,7% en 2014.
Parlant des sinistres payés pendant la même période, il s’élève à 9.791 millions de FCFA soit 2 032 millions de FCFA en responsabilité civile et 588 millions de FCFA en dommages.
Selon le conférencier, contrairement aux autres produits d’assurances, l’assurance automobile est le seul produit pour lequel les usagers paient pour réparer le tord causé à autrui. Chose d’ailleurs qui n’est pas très souvent comprise. C’est pourquoi dans son brillant exposé, le Directeur Général de la NALLIAS assurance, Oumar N’Doye a largement expliqué le contenu du contrat d’assurance automobile à la lumière du Code Conférence Interafricain des Marchés d’Assurances (CIMA). Dans son explication il a rappelé que le produit correspond à l’article 1382 du code civil français qui dit je cite : « tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ». « Il a l’avantage de protéger l’assuré du paiement des dommages causés à autrui » dira-t-il.
A la fin de la rencontre, les organisateurs de la rencontre ont lancé un appel aux plus hautes autorités d’uniformiser la taxe sur les assurances du Mali avec ceux des pays voisins qui est de 10%.
Rappelons que le taux des assurés en Afrique est de 20%. Notre continent est passé de 230 milliards à plus de 420 milliards de FCFA, ces dix dernières années avec seulement un taux de pénétration de l’assurance très faible de 0,5% par rapport au PIB. L’Afrique demeure encore le parent pauvre du marché mondial de l’assurance et peine encore à franchir la barre de 1% des primes émises
Mohamed Naman Keita