Catastrophe naturelle et terrorisme : De Freetown à Ouaga, l’Afrique brille par sa solidarité sélective

1

Une coulée de boue en Sierra-Leone a fait plus de 400 morts et plus de 600 portés disparus. Un désastre ! Face au drame, quelle a été la réaction des africains ?

Le voisin immédiat, la république de Guinée dont le président est aussi président en exercice de l’UA, s’est plutôt dirigé vers Ouagadougou au lieu de passer à Freetown. Car à Ouaga, on parle de terrorisme et en s’y rendant, tous les projecteurs seront braqués sur lui.

Son ami IBK, n’a songé à envoyer un message à Freetown que seulement bien tard, sans promptitude contrairement à son habitude.  A-t-il songé à porter une aide ne serait-ce que symbolique ? Nous nous en doutons.

Bravo à la présidente du Libéria qui n’a pas hésité à porter soutien moral et matériel et qui  a eu à faire le déplacement. Et les autres chefs d’état de la CEDEAO, qu’ont-ils fait ?

L’unité africaine commence d’abord par la solidarité entre les peuples, entre les Etats.

Un attentat à Paris, Londres, Berlin, Washington… ? On se précipite pour envoyer des messages de compassion, de condoléances, de condamnation ; à l’occasion on participe même à des marches ! Qui ne se rappelle pas de cette fameuse marche à Paris : »Nous sommes tous Charlie» !

Plus d’une semaine après la catastrophe de Freetown, peu à peu, les secours arrivent sur place. Le Ghana, le Maroc, le Nigéria, le lointain Botswana ont positivement réagi. Quant à la CEDEAO en gros, c’est la cafouillage. Pas un seul organisme permanemment en alerte d’aide aux victimes des catastrophes naturelles. Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir ? Plus d’un demi-siècle après nos indépendances, il est vraiment temps que nos gouvernants s’occupent davantage de leurs populations et les incitent à plus de solidarité entre elles. C’est à ce prix que l’unité prônée par les pères fondateurs de nos différentes nations pourrait se réaliser.

Hamidou Ongoïba

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Un peu léger l’écrit de Hamidou Ongoïba

    Contre une coulée de boue on ne pas faire grand chose si ce n’est participer aux secours

    Par contre on doit lutter contre le terrorisme de toutes ses forces , par tous les moyens et se réunir permet de mettre en place des stratégies

Comments are closed.