Les cartes d’identité biométriques sécurisées ne seront pas au rendez-vous du 18 juin prochain. Quoiqu’elles aient été présentées au monde entier comme la panacée – parmi tant de vertus justificatives de la commande -, leur rythme d’émission ne paraît plus assez rassurant. Cet aveu apparaît nettement dans les propos de voix officielles et autorisées officiels. L’abcès a été crevé par le président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections, Moustaph CISSÉ, qui a laissé entendre que ledit document pourrait être complété ou même suppléé par d’autres moyens d’identification du votant. Une adaptation qui apporte pour le moins de l’eau au moulin de ceux qui n’ont eu de cesse d’aborder avec circonspection et pessimisme mêlés au doute quant à la moralité du marché de la carte d’identité nationale biométrique sécurisée vendue par ailleurs aux Maliens. Il est question quand même d’une quarantaine de milliards de nos francs dont l’affectation a reposé sur la nécessité de se conformer à l’air du temps dans l’espace CEDEAO parmi d’autres arguments parmi lesquels le retour à l’ordre constitutionnel et la sécurisation des élections par une meilleure identification des électeurs pour ce faire. Il est évident que si la carte d’identité nationale n’est pas au rendez du référendum, les dépenses y afférentes auront été moins prioritaires que d’autres urgences.
La Rédaction