Bientôt deux ans que le marché d’attribution de la nouvelle carte d’identité biométrique fait grand bruit. L’attribution de ce marché par entente directe, voulue par le général ministre Salif Traoré de la Sécurité et de la Protection civile, est devenue une affaire d’Etat. Toute chose qui a poussé les autorités à veiller au grain.
Pour ce qui reste à dire, plusieurs cadres, fonctionnaires et techniciens se sont bien léchés les babines dans cette passation de marché. Lequel marché, selon plusieurs sources, a été annulé par le gouvernement.
D’où le courroux de M. Cissé et de ses alliés, tapis dans l’administration malienne, qui affirment n’avoir pas dit leur dernier mot. Selon l’un de ses proches collaborateurs, la Société Cissé Technologie serait sur le point d’attaquer la décision d’annulation du gouvernement au tribunal.
Avant le dénouement de cette affaire, on rappelle simplement que Cissé Technologie doit respecter et honorer ses engagements. Ce que cette Société ne sait pas faire. En effet, après avoir fourni plusieurs appareils qui ne fonctionnent pas à l’Hôpital du Point G, Cissé Technologie est actuellement en contentieux avec ledit hôpital.
Le DG de l’hôpital du Point G s’est résolu à faire toute la lumière sur ce dossier. La question qu’on se pose est de savoir où se trouvent les services de contrôle, plus précisément le Bureau du Vérificateur général et le pôle économique et financier, pour assurer leur mission d’enquête et de vérification. C’est seul le directeur de l’Hôpital du Point G qui joue ce rôle. Personne ne l’aide alors qu’il s’agit des biens de l’Etat et du contribuable malien.
Le problème est relatif à la fourniture, à l’installation et à la mise en fonctionnement d’un appareil IRM avec injecteur automatique, un reprographe laser et un onduleur de protection, ainsi que la formation du personnel du CHU Point G. Ce marché devait être exécuté en deux lots. Mais la Société Cissé Technologie s’est révélée défaillante dans l’exécution correcte de ce marché.
Et pourtant, elle prétend au marché d’attribution de la carte d’identité biométrique dont elle voudrait vendre l’unité à 6000 Fcfa aux Maliens. Alors qu’elle est dépourvue de la capacité matérielle pour ce travail. En tout cas, les Maliens ne sont pas prêts à baisser les bras face à cette situation.
Sinaly KEÏTA