Notre reporter a effectué un séjour en Thaïlande. Elle revient sur ce séjour, et nous fait vivre les merveilles de ce pays de carte postale.
Apres plus de 17 heures de vol, je suis enfin arrivée à Bangkok, en Thaïlande, au Sud-est de l’Asie. Je suis là avec d’autres confrères de la sous-région ouest-africaine, invités par la diplomatie Thaïlandaise pour une visite de familiarisation.
Sur l’horloge, il est 13 heures passée. Mon smartphone s’est mis automatiquement à l’heure locale. Le Mali a l’heure GMT. La Thaïlande est en avance de 7 heures sur le Mali. Mon horloge biologique n’est pas encore adaptée, et malgré les 13 heures, elle reste à l’heure du Mali.
Je dois vite repérer mes bagages et le bon satellite. L’aéroport international Suvarnabhumi de Bangkok est construit en plusieurs étages avec des dizaines de portes d’embarquements et de sorties. Il faut à chaque fois se rassurer auprès des agents de sécurité pour éviter de se perdre.
A l’aéroport, je rencontre Mamadou, un jeune Malien. On échange quelques mots en bambara bien qu’il soit né au Nigéria. L’élève rentre de ses vacances scolaires. Il vit avec ses parents dans une des banlieues de Bangkok depuis six ans. Dans la capitale thaïlandaise réside une forte communauté africaine. Ils viennent du Mali, du Nigéria, du Sénégal, de la Guinée, du Cameron… Beaucoup sont dans l’import-export.
Au pôle de sécurité, nos routes se séparent. Je repère et monte dans le bus qui doit nous transporter à notre hôtel au centre-ville.
Premier contact
Sur la route, je regarde avec envie et jalousie les gratte-ciels, les échangeurs et les postes de péage qui ne se comptent pas. Ils sont tous modernes et différents les uns des autres. A Bangkok, les maisons suivent un plan de construction conforme aux normes établies par la loi. Une règle qui existe aussi au Mali mais, son application correcte a encore de beaux jours devant elle. Une fine pluie met fin à ce voyage dans l’univers de l’évolution galopante de l’industrie du pays.
Nous arrivons ainsi à notre l’hôtel. Un cinq étoiles. Dans ma chambre, au 17e, je n’ai pas pu m’empêcher de voler quelques images de la nuit tombante sur le Chao Phraya. Long de 372 km, il est le plus grand fleuve thaïlandais et est le seul à couler entièrement dans le pays. Cet atout majeur a été saisi par les autorités pour développer le tourisme, le transport et le commerce sur ce cours d’eau dans la ville.
La ville ! Je décide d’y faire un tour la nuit pour découvrir la cuisine thaïe. Avec les autres collègues nous arrivons dans un restaurant de la ville.
Tout comme à Bamako
Au contact du menu sur la carte mon ventre a commencé à me lancer des alertes. La cuisine Thaïe très variée avec des herbes bio, assaisonnés de fruits de mer, des poissons, des légumes. Les fruits et les jus naturels le sont aussi. J’ai oublié un moment le régime que je m’impose pour déguster tous les plats. Prêt d’une dizaine en tout. Le gout ? Délicieux ! Le prix abordable.
En Thaïlande, les mets se mangent avec du riz comme au Mali. La cuisine thaïe est plus de variée. En plus du riz traditionnellement cuit, il est transformé en vermicelle, chips ou jus avec différentes couleurs.
Le tout est donné par les serveurs courtois, souriants et très attentionnés aux faits et gestes de chaque client (fidèle ou nouveau).
Cette courtoisie n’est pas visible que dans les restaurants. En circulation, chez les agents de sécurité, de santé, les conducteurs, dans les musées et centres commerciaux, la courtoisie est sans égal.
Ma première nuit à Bangkok a été la plus longue. Glissant sous ma couverture chaude, j’en voulais à mes yeux qui se sont ouverts juste après quelques heures de sommeil. Mon corps n’était pas encore habitué au décalage horaire. Quoi faire donc ? Je me rabats sur mon téléphone. Je commence à répondre aux bénédictions des amis et parents qui m’avaient souhaité un bon vol. Ces petits mots likés m’aidaient à supporter le décalage horaire.
Au Mali comme en Thaïlande, les salutations et les mots de remerciement ont une importance capitale dans la tradition. Par ailleurs, chez les thaïlandais, les poignées de mains et les accolades sont rares. Les gens utilisent le “Wai”.
C’est parti pour une séance de démonstration. Prêt ? Mes mains jointes devant la poitrine, j’incline ma tête doucement vers l’avant en disant bonjour ou merci. Les mêmes gestes sont utilisés aussi pour les adieux, pour montrer son respect ou sa gratitude à quelqu’un. En thaï, les femmes disent “sahwahdikhaa”. Pour les hommes c’est “sahwahdikhrap”. Ces salutations sont permises à toute heure de la journée comme la nuit.
“Sahwahdikhaa” ? Vous allez arriver, après quelques répétitions bien sûr. Un instant, je vérifie d’abord si le bus n’est pas là. Désolée, il est l’heure de descendre pour prendre la température de Bangkok.
Nostalgique des klaxons
A Bangkok les moyens de transports sont multiples. Les bus et les métros relient les grandes villes. Les bateaux, les taxis sont également disponibles selon les bourses de chacun. Les tuk kuk (les mototaxis) plus empruntés par les touristes, sont maintenant concurrencés par un bus moderne, le Thaï bus food tour, la visite culinaire en bus thaï à Bangkok.
Lancé à peine un an, le véhicule, à deux étages, offre aux touristes une tournée de la ville. A l’intérieur, vous découvrez aussi les plats traditionnels du pays. A côté de ses moyens de transport, la population est active. La circulation est dense mais plus organisée. Chacun suit sa ligne sans jeu de klaxons. Sur chaque grande voie, sont aménagées des pistes piétonnes modernes. Elles sont équipées de protection contre le soleil et la pluie et balayées en longueur de journée. L’assainissement de la ville et la gestion des déchets sont confiés à la mairie du district.
Nos séjours dans la capitale de Sima ont été consacrés à la visite de la maison des arts et de la culture de Bangkok, du musée Jim Tompson et l’un des hôpitaux privés de la place. A ces endroits, je découvre un secteur touristique riche en pleine évolution. L’industrie touristique et culturelle est d’abord valorisée par les locaux. Les autorités aussi ont travaillé pour mieux promouvoir le secteur. Résultat : chaque année, le tourisme contribue entre 4 à 5 % au PIB.
En plus du tourisme, le pays a connu une croissance fulgurante grâce à son industrie. Ces avancées sont constatées dans les industries électroniques, chimiques, papetières, de construction et les infrastructures. Pour autant les autorités thaïlandaises ne lâchent pas prise.
Dans leur nouvelle stratégie de développement, elles s’engagent à investir plusieurs milliards de dollars américains dans la région du corridor économique de l’Est pour soutenir des zones industrielles. Trois provinces au sud-est de Bangkok sont au cœur de cette politique. Il s’agit de Chonburi, Chachoengsao, Rayong.
A 360 degrés de Thaïlande
La tour King Power Mahanakhon rafle la vedette présentement de cette politique de développement des infrastructures thaïlandaises. Elle est la plus haute tour aujourd’hui de la capitale : 314 mètres de hauteur. Oui c’est bien exact avec 78 niveaux. Voulez-vous monter ? Il faut d’abord payer le ticket et attendre les instructions des guides de la zone d’embarquement. Cette petite attente passe plus vite pour les visiteurs, concentrés qu’ils sont sur le couloir de la zone d’embarquement, entièrement en digital.
“Vous pouvez montrer dans l’ascenseur”, nous invite un des agents. Un autre jeune, à l’intérieur, laisse sciemment un petit sourire sur ses lèvres pour rassurer les passagers à bord. L’ascenseur à vidéo se met en marche automatiquement. Nous découvrons la ville de Bangkok sur les quatre murs de l’ascenseur.
La visite commence au 74e étage. Ensuite nous continuons. A partir du 75e niveau tout est en verre. Oui tout, la terrasse, le mur et l’ascenseur aussi. L’aventure ne s’arrête pas encore ici. Il faut monter trois autres étages pour accéder au toit de la tour.
No comment. Sur la terrasse, une vue panoramique sur Bangkok. Chacun, sans faire attention à l’autre, immortalise cet instant par des séances de shooting et de vidéo.
Les quelques audacieux continuent leur séquence sur le plancher en verre. Pour de vrai ? Oui, mais il faut porter d’abord des bottines en soie sur les chaussures pour éviter de glisser.
Loin des grattes ciels et des centres commerciaux de Bangkok, des rues piétonnes vivantes de Pattaya, la ville touristique de Thaïlande, des tributs montagnards ont trouvé un sens à leur vie à Doi Tung, province de Chiang Rai, au nord de la Thaïlande. La région montagneuse, autrefois une zone isolée, ne laisse plus de trace à la culture d’opium depuis trente ans. En lieu et place, une forêt de 15 mille hectares est reconstruite autour de 29 villages.
Les habitants sont estimés à plus 11 000 âmes aujourd’hui. Grâce au projet de développement de Doi Tung de son Altesse royale la princesse mère, ils s’adonnent à plusieurs activités génératrices de revenus dont la poterie, le tissage, l’horticulture et la culture du Café et du macadamia.
Kadiatou Mouyi Doumbia
envoyée spéciale