Carnet de voyage : Accident à San : la Providence au secours de journalistes

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En se rendant à Bandiagara pour la couverture médiatique du lancement des vacances citoyennes, le véhicule qui nous transportait a fait des tonneaux. Miraculeusement, les quatre occupants en sont sortis indemnes. Par la grâce de Dieu.

Les vacances citoyennes ! Tout le monde voulait y assister, non pas pour les festivités, comme beaucoup l’imaginent, mais pour le caractère patriotique qu’elles entraînent dans leur sillage. Quel homme de média n’aurait pas voulu faire un élément là-dessus ?

C’est animé de cet esprit de travail que nous, Djibril Sacko (Renouveau TV), Abdoulaye Coulibaly (Radio la Voix des jeunes), Fousseyni Sissoko (Nouvel Horizon) et moi-même, Youssouf Coulibaly, avons pris le départ à Bamako mercredi 9 août 2016 pour Bandiagara. Après quatre heures de route nous voilà à Ségou aux environs de 19 h où nous passons la nuit au Centre Gabriel Cissé.

L’accident 

Après le bain matinal nous reprenons la route pour Bandiagara contemplons la nature, mais déplorons aussi les outrages faits à elle par l’action de tous les jours de l’homme. Dans nos discussions, chaque sujet d’actualité était le bienvenu.

Tout allait bien. Nous sommes à Bla après une heure de trajet. C’est dans cette ville que nous décidons de prendre le petit-déjeuner, mais chemin faisant, nous changeons de décision pour remettre ça à San. Dans la confraternité, nous continuons notre route. Et puis patatras ! A environ, 15 km de San, l’accident nous surprend.

Sous une fine pluie, un chauffard d’une compagnie de transport, fonce tout droit sur nous. Le geste assassin de l’ignare oblige notre conducteur à des acrobaties pour éviter la collision. Malheureusement, pour nous, il perd le contrôle de sa voiture Volkswagen, compte tenu de l’état d’humidité de la route, elle termine sa glissade dans les buissons après des tonneaux.

Le chauffard a appuyé sur le champignon. Il est aussi coupable du délit de fuite et de non-assistance à personnes en danger.

Plus de peur que de mal

Après les tonneaux nous n’avons pris qu’une minute pour décrocher nos ceintures de sécurité et sortir de la carcasse. “Tout le monde va bien ?” se demandait-on. Heureusement que personne n’a rien de grave. Juste des égratignures visibles sur ma main gauche.

Un vrai miracle pour ceux qui ont vu la scène (des commerçants de bétail) et qui nous ont secourus en premier. “Allah Akbar ! Personne n’a rien !”, se sont-ils exclamés. Avant qu’ils garent leurs camions, nous avions commencé à enlever nos bagages de la voiture accidentée. Ils nous ont ensuite aidés à remettre la voiture sur ses roues.

Bien que cabossée, la voiture est restée opérationnelle. Et nous nous sommes débrouillés pour rallier San. C’est le garage de Modibo Niafo, un gentil homme, qui nous a reçus pour redresser un peu la carcasse.

Des visites

Le président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Mohamed Salia Touré, accompagné d’un membre de son bureau, Abdoul Karim Maïga, nous avons reçu en premier au garage de M. Niafo. Après lui, ce fut le tour du président du CNJ de la ville de San. Les visites ont pris fin avec le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta, et sa délégation. Ils étaient désolés et nous ont fait part de leur sympathie.

Le ministre Koïta qui a exigé que nous rentrons à Bandiagara avec sa délégation. Nous 3 avons occupé les 3 places restant pour se rendre au lieu de lancement et Djibril s’est débrouillé avec un bus pour nous rejoindre plus tard. Et le lendemain les 4 rescapés ont bien fait leur travail avant de retourner à Bamako le jour suivant. Merci au Tout Puissant qui nous fait sortir de cette situation catastrophique.

Youssouf Coulibaly

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