Campagne ‘’Stop contre la guerre des enfants’’ : Les révélations alarmantes du comité de pilotage

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En marge des activités commémoratives de la Journée internationale des enfants soldats célébrée le 12 février, Save the Children et ses partenaires ont organisé une campagne dénommée «Stop contre la guerre des enfants», en vue de mettre en exergue l’ampleur du phénomène sur les théâtres d’opérations.

C’était à la faveur d’un point de presse le samedi 27 février 2021 à la Direction nationale de la protection de l’enfant. L’objectif était d’attirer l’attention des décideurs et des parties prenantes aux conflits sur les questions de recrutement et d’enrôlement forcés des enfants soldats au Mali.

Ces dernières décennies, la proportion des victimes civiles des conflits armés a augmenté de façon spectaculaire à travers le monde. Elle dépasserait à présent les 90% selon les Nations-Unies. La moitié de ces victimes sont des enfants. En 2002, le protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant la participation des enfants aux conflits armés est entré en vigueur. Il interdit ainsi l’envoi d’enfants de moins de 18 ans sur les théâtres des hostilités. Pour lancer l’appel à travers des messages de plaidoyer aux décideurs et parties prenantes des conflits, Save the Children a mené plusieurs activités dont la mise en place d’un comité de pilotage pour la campagne ‘’Stop à la guerre des enfants‘’ à l’occasion de la Journée internationale des enfants soldats.

Selon la secrétaire générale de ce comité, Tounkara Sira, les données fournies par les Nations Unis sur le Mali font état de 150 enfants tués et 75 blessés lors des attaques de 2019, le nombre de déplacés est passé de 207. 751 personnes en décembre 2019 à 250. 998 en avril 2020, soit une augmentation de 43. 247 personnes selon des données de la matrice de suivi des déplacements (DTM). «Au total, 102 enfants dont 79 garçons, âgés de 12 à 17 ans, ont été recrutés dans les rangs des acteurs en conflit au Mali au cours de la période revue. Parmi ces enfants, 27 ont été tués ou mutilés dans les régions de Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal et Bamako, souligne Antonio Guterres, secrétaire Général des Nations unies dans son rapport ».

Cheick Ahmed Tidiani Diarra, de save the children a clairement fait savoir qu’il s’agissait à travers ce point de presse de mettre en exergue l’ampleur du phénomène. « C’est un cri de cœur en faveur de tout ce qui intervient sur le théâtre des opérations militairement au Mali pour qu’ils puissent faire en sorte que les enfants ne soient pas utilisés comme des soldats au cours des exercices militaires», a-t-il souligné.

Bintou Diarra

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